Devises et taux : Grèce : La Vouli approuve les réformes liées à l'aide internationale

par Renee Maltezou

ATHENES, 9 juin (Reuters) – Le Parlement grec (Vouli) a donné son aval vendredi aux réformes exigées par les créanciers internationaux afin de conclure l’examen des initiatives réalisées dans le cadre de son plan d’aide international et de débloquer les fonds nécessaires au remboursement de dettes qui arrivent à échéance en juillet.

Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) se réunissent à Luxembourg le 15 juin pour examiner les progrès accomplis par Athènes et discuter de mesures de réduction d’une dette qui représente 180% du Produit intérieur brut (PIB) après sept années de crise.

Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, pense qu’il y aura un « accord sur l’achèvement complet du deuxième examen » du plan d’aide à cette date-là, a dit son porte-parole vendredi.

« Il est évident que la Grèce a tenu ses promesses et respecté ses engagements. Elle a déjà fait plus qu’elle n’était supposée faire (..) et c’est à présent au tour des créanciers et de nos partenaires de respecter les leurs », a dit la ministre du Travail Effie Achtsioglou avant le vote.

A la suite de ce scrutin, l’Eurogroupe devrait autoriser la mobilisation d’une nouvelle tranche d’aide pour que la Grèce puisse rembourser 7,5 milliards d’euros d’emprunts et de prêts qui seront échus mi-juillet.

Achtsioglou a également dit que les créanciers de la Grèce avaient « l’obligation morale et légale » d’alléger le fardeau de la dette nationale.

L’Eurogroupe et le Fonds monétaire international (FMI) ne sont pas parvenus à se mettre d’accord, le 22 mai dernier, sur l’ampleur à donner à l’allègement de la dette et sur les mesures que la Grèce devra mettre en oeuvre pour pouvoir gérer durablement sa dette après l’arrivée à terme, en 2018, de son troisième plan d’aide international.

Les deux interlocuteurs divergent essentiellement sur leurs hypothèses de croissance de la Grèce.

Athènes avait alors rejeté un projet de déclaration de l’Eurogroupe jugé trop flou pour garantir une reprise de la croissance économique.

Une réunion de responsables de la zone euro jeudi n’a pas abouti à grand chose, charge aux ministres des Finances d’éclaircir les choses la semaine prpchaine, ont dit à Reuters deux délégués de l’Union européenne (UE).

Le Premier ministre Alexis Tsipras veut revenir sur le marché obligataire dès cet été et il espère qu’un allègement de la dette suffira à convaincre la Banque centrale européenne (BCE) à accepter les emprunts nationaux dans son programme de rachats d’actifs.

La Grèce a fait l’objet de trois plans de renflouement internationaux depuis 2010 au prix d’une récession qui a mis le pays à genoux. La popularité du Premier ministre est en chute libre et son mandat arrive à échéance en 2019.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Pierre Sérisier)

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