DONTNOD : Avec Dontnod, la France confirme sa place de leader des jeux vidéo en Europe

Avec Dontnod, la France confirme sa place de leader des jeux vidéo en EuropeAvec Dontnod, la France confirme sa place de leader des jeux vidéo en Europe

(Tradingsat.com) – Les premiers pas réussis en Bourse du studio de jeux vidéo Dontnod confirment la bonne santé du secteur en France. L’occasion de faire un point sur ces sociétés présentes à la Bourse de Paris.

La place de Paris accueille ce mercredi un nouvel éditeur dans le secteur des jeux vidéo avec l’introduction en Bourse de Dontnod. Si le nom de ce studio parisien ne vous dit sûrement rien, il est en revanche bien connu des joueurs en ligne puisque c’est le développeur du jeu à succès Life is Strange, qui a été téléchargé plus de 5 millions de fois sur la plateforme Steam. 

Très attendu par les investisseurs, Dontnod ne s’est pas manqué pour ses premiers pas en Bourse. Le titre affiche une jolie hausse de 13% (22 euros par action) par rapport à son prix d’introduction (19,76 euros). Rien d’étonnant quand on regarde le succès de son introduction en Bourse, qui a vu la demande pour le titre être 4,7 fois supérieure aux actions mises en circulation sur le marché. Le groupe a ainsi pu lever facilement ses 26,6 millions d’euros. Un montant qui pourrait d’ailleurs être porté à 30,5 millions d’euros en cas d’exercice intégral de l’option de surallocation.

Ces chiffres montrent à quel point l’emballement des investisseurs pour le secteur des jeux vidéo est grand. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à payer très cher pour rentrer sur ce marché. Ainsi, Dontnod, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 9,7 millions d’euros en 2017 pour un bénéfice net de 2,1 millions d’euros, est valorisé pas moins de 100 millions d’euros en Bourse. Une capitalisation exigeante mais qui s’explique par la santé éclatante des jeux vidéo en France, dont les ventes ont crû de 18% en 2017, portées notamment par le succès des consoles. Dontnod n’est d’ailleurs pas le seul à profiter de cet engouement. C’est également le cas de ses confères cotés à Paris. Tour d’horizon.

Ubisoft, le géant

Ubisoft est numéro un européen et quatrième mondial. Avec un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros pour un bénéfice de 140 millions d’euros, l’entreprise dirigée par la Famille Guillemot est de loin la plus grosse entreprise française du secteur et la plus dynamique en Bourse. Déjà en hausse de 30% depuis le début de l’année, le titre affiche une progression de 420% sur trois ans et de 780% sur les cinq dernière années. Avec une capitalisation, qui avoisine désormais les 10 milliards d’euros, Ubisoft pourrait d’ailleurs être un candidat crédible au CAC 40. Ces bonnes performances attirent en tout cas l’oeil des investisseurs, qui n’hésitent pas à entrer au capital du groupe. C’est le cas du chinois Tencent, le leader mondial dans les jeux vidéo, qui a récemment pris une participation de 5% dans le groupe. 

Bigben, le plus diversifié

Contrairement à Ubisoft, Bigben n’est pas un pure player du jeux vidéo. Cette activité ne représente d’ailleurs que 35% de son activité, le reste étant généré par son activité mobile (ventes d’accessoires pour smartphones, environ 50% du chiffre d’affaires) et audio (enceintes et chaînes Hi-fi, environ 15% des ventes). Mais comme Ubisoft, Bigben profite pleinement de l’engouement des Français pour les jeux vidéo. Son activité Gaming, qui regroupe l’édition de jeux et la vente d’accessoires, a progressé de 25,2% en 2017, à 87,2 millions d’euros. Résultat, son cours de Bourse a été multiplié par plus de deux sur la dernière année et par plus de quatre en seulement trois ans.

Focus Home, la pépite à surveiller

Considéré par certains investisseurs comme une « pépite » à son arrivée en Bourse en février 2015, Focus Home connaît depuis le début de l’année quelques soubresauts. En effet, entre la démission de son PDG Historique, le rachat d’un studio partenaire par Bigben, le flou autour de la gouvernance et de la stratégie, les mauvaises nouvelles s’enchaînent en 2018, pénalisant ainsi son cours de Bourse, qui est en retrait de plus de 10% depuis le 1er janvier. Malgré tout, Focus dispose toujours d’un business model singulier dans le secteur. Quand les géants du secteur tentent de s’appuyer sur des jeux AAA (jeux à gros budget) afin de dénicher la perle rare qui rapportera des millions d’euros, Focus Home Interactive, lui, mise sur l’export et la qualité de ses jeux. Ainsi, « 8 titres sur 10 sont rentables dans les six premiers mois après leur lancement », soulignait Déborah Bellanghé, vice-présidente du groupe. Et son jeu phare, Farming SImulator, en est la parfaite illustration. Lancé en 2012, ce jeu de simulation agricole a déjà été vendu à plus de 8 millions d’exemplaires.

Atari, la renaissance

Atari aurait pu figurer au panthéon des entreprises stars de leur secteur ayant disparu de la circulation, si elle n’avait été sauvée in extremis de la faillite en 2013 par Frédéric Chesnais. Depuis le groupe n’a cessé de progresser. Le chiffre d’affaires est passé de 1,2 million d’euros en 2013 à 15,4 millions d’euros au dernier exercice, pour un bénéfice net de 7,7 millions d’euros. Un succès qui s’est accompagné par l’envolée de l’action en Bourse (+66% depuis le 1er janvier, +230% en trois ans). Désendetté et remis sur les bons rails, la société, qui a développe la franchise RollerCoaster Tycoon, tente désormais se diversifier, en misant sur les crypto-monnaies. La société compte ainsi lancer prochainement deux devises numériques, dont une sera entièrement dédiée aux casinos digitaux. 

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