Ebola : le Sénégal surfe sur la vague pour doper son trafic aérien

Malin le Sénégal ! Alors que de nombreuses compagnies aériennes réduisent leurs vols vers des destinations ou Ebola est censé faire rage, le pays ouvre quant à lui son ciel à la Guinée, Sierra Leone et au Liberia, profitant de l’aubaine pour se faire une place au soleil.

Mais le risque ? Me direz-vous. Chacun sait au Sénégal que le paludisme  est une maladie beaucoup plus dangereuse  qu’Ebola, la population suspectant parallèlement que le virus ait été créé de toute pièce par l’oncle Sam, histoire notamment de chasser Chine et Inde d’un continent doté de nombreuses ressources en matières premières et de faire monter le cours de denrées tel que le cacao à l’approche des fêtes de fin d’année.
Quant aux éventuelles représailles qu’une telle insolence pourraient engendrer, le Sénégal est concient de l’atout de tout premier choix dont il dispose, à savoir le port de Dakar. Le gouvernement sénégalais sait bien qu’autant Chine, USA et autres contrées auront toujours besoin de ce rare canal maritime d’exportations en Afrique de l’Ouest pour  pouvoir extraire du continent africain les fabuleuses richesses de son territoire.

C’est donc les pays « ébolisés » pour ne pas dire « diabolisés » par les medias internationaux – eux-même aux mains des financiers US – que le Sénégal a choisi de desservir plus largement. N’y allant pas par quatre chemins, le Président sénégalais Macky Sall, a indiqué, dimanche dernier à Dakar que le Sénégal alalit ouvrir son espace aérien aux pays africains frappés par Ebola (Guinée, Sierra Leone, Liberia). S’exprimant ainsi lors d’un échange avec des patrons de presse initiateurs d’une rencontre avec autorités et principaux décideurs du pays .

Cette décision du Sénégal annoncée par le président sénégalais survient quelques heures après la demande effectuée par des chefs d’Etat des pays de la CEDEAO lors d’une rencontre au sommet qui s’est tenue à Accra, en milieu de semaine sur la situation au Burkina Faso.

Maky Sall a toutefois tenu à préciser que la vigilance resterait de mise avec une surveillance médicale effective.

A cette occasion, le président sénégalais a déclaré que les frontières routières avec les pays frappés toujours par Ebola, notamment la Guinée Conakry, resteraient encore fermées.
La presse sénégalaise fait quant à elle remarquer que le Sénégal annonce la réouverture de son espace aérien au moment même où le Maroc a exprimé son refus d’organiser la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations en janvier prochain sur son territoire.

Cerise sur le gâteau : cette décision intervient alors que devrait être inauguré prochainement le nouvel aéroport du Sénégal … on ne pouvait rêver meilleure publicité …

Quant à Ebola, interrogations et doutes à son égard se font de plus en plus précis et de plus en plus ciblés
Récemment, c’est le  Liberian Dailey Observer, qui a accusé tout net  le gouvernement américain d’avoir intentionnellement manipulé génétiquement le virus Ebola et du Sida dans des laboratoires de recherche sur le bioterrorisme. Plus encore, le  journal affirme que les Africains ont été délibérément infectés par des programmes de vaccination. Une mise en cause à ne pas prendre à la légère, le journal,  tiré à 30 000 exemplaires, étant  principalement distribué dans la capitale libérienne de Monrovia. Autre élément notable :  l’article figure en première page.

Selon le Liberian Dailey Observer, le gouvernement américain et  le Département de la Défense et des universités de recherche américaines se sont alliés pour tester des armes biologiques sur les nations africaines.

L’article n’a pas été rédigé par un néophyte puisqu’il s’agit du  Dr. Cyril E. Broderick, un ancien professeur de phytopathologie à l’Université du Collège de l’agriculture du Libéria, qui  a également enseigné à l’Université du Delaware dans le domaine de l’ agriculture.

Histoire d’appuyer ses allégations, le Dr. Broderick cite plusieurs organisations qui participent à la mise en place  d’essais sur les maladies émergentes, en particulier sur le virus Ebola et les vaccinations.

Parmi elles, l’Institut de recherche médicale sur les maladies infectieuses de l’Armée américaine (USARIID) à Fort Detrick dans le Maryland ainsi que l’Université Tulane. Evoquant parallèlement  une subvention de 7 millions de dollars en faveur de  l’Institut nationale de la santé, le CDC, Médecins sans frontières, Tekmira, une société pharmaceutique canadienne et GlaxoSmithKline du Royaume-Uni.

Selon le Dr. Broderick, les dirigeants africains doivent protéger leur population  afin que cette dernière ne devienne ni plus ni moins que  des cobayes des firmes pharmaceutiques.

Pour conclure : «  il est très inquiétant que le gouvernement américain ait exploité une fièvre hémorragique virale dans un laboratoire de recherche sur le bioterrorisme au Sierra Leone . Y en a t-il d’autres? «

Des propos qui raisonnent tout particulièrement, alors que nous évoquions très récemment les interrogations de l’homme d’affaires sénégalais Moussa Sow, propriétaire d’hôtels en Guinée, sur une éventuelle implication de l’Occident dans la gestion de cette crise.
Et ce,  alors même que Moody’s, l’agence US de notation, holding de Moody’s Analytics, fournisseur de solutions de gestion des risques, avait préalablement indiqué  que l’épidémie d’Ebola, qui frappe de plein fouet l’Afrique de l’Ouest devrait avoir de larges répercussions économiques et budgétaires sur les pays de la région … lesquels s’avèrent être des contrées aux finances fragiles et très dépendantes des matières premières ….

Sources : Presse sénégalaise, : Liberia Daily Observer

Elisabeth Studer – 12 novembre 2014 – www.leblogfinance.com

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