Economie : UE : Vers des amendes pour cartel à des équipementiers auto -sources

(Actualisé avec réactions, précisions)

BRUXELLES, 15 novembre (Reuters) – La Commission européenne s’apprête à imposer dans les prochaines semaines des amendes à un groupe d’entreprises du secteur automobile jugées coupables d’entente sur les ceintures de sécurité, les airbags et les volants, ont déclaré mercredi trois sources proches du dossier.

Ces amendes seront la conséquence d’une enquête longue de six ans dévoilée publiquement lors de perquisitions effectuées en juin 2011.

Les autorités européennes de la concurrence, qui n’ont pas désigné les entreprises visées, ont refusé de s’exprimer sur le sujet mercredi.

Le suédois Autoliv, numéro un mondial des airbags et des ceintures de sécurité, a dit en 2011 que deux de ses usines en Allemagne avaient été ciblées par les perquisitions. Il a aussi refusé de s’exprimer mercredi.

Dans un document officiel publié cette année, Autoliv a dit avoir mis de côté 8,3 millions d’euros sur la période close le 30 septembre en raison de l’enquête de la Commission européenne.

TRW Automotive, racheté l’an dernier par l’allemand ZF, a pour sa part déclaré en février 2015 dans un document officiel que l’enquête de l’UE pourrait déboucher sur des amendes importantes. ZF n’a pas voulu formuler de commentaires mercredi.

Plusieurs entreprises japonaises sont probablement impliquées dans le cartel, a dit l’une des sources sans plus de détail.

Toutes les entreprises ont reconnu les faits en échange d’une réduction de 10% du montant de leur amende, ont précisé les sources.

La Commission européenne a multiplié récemment les enquêtes pour pratiques anticoncurrentielles dans le secteur automobile, avec notamment une amende record de 3,81 milliards d’euros contre plusieurs constructeurs de poids lourds.

Elle a fait procéder le mois dernier à des perquisitions chez les allemands Daimler, Volkswagen et BMW pour entente présumée sur le prix des véhicules diesel et d’autres technologies, les exposant ainsi à des amendes pouvant atteindre 10% de leur chiffre d’affaires en cas de condamnation. (Foo Yun Chee, avec Johannes Hellstrom à Stockholm; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)

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