Enquête pour corruption chez Airbus: Enders ne « s'accrochera pas »

Le patron d'Airbus Tom Enders lors d'une interview accordée à l'AFP à Amsterdam, le 12 avril 2017-AFP/Archives/Aurore Belot Le patron d’Airbus Tom Enders lors d’une interview accordée à l’AFP à Amsterdam, le 12 avril 2017-AFP/Archives/Aurore Belot

Le patron d’Airbus, Tom Enders a assuré qu’il ne « s’accrochera pas » à la tête du groupe aéronautique, visé par des enquêtes pour corruption, tout en jugeant que le moment de partir n’était pas venu, selon un entretien à paraître.

« Pour moi deux choses comptent. D’abord qu’est-ce-qui est mieux pour l’entreprise, et ensuite comment protéger ma réputation et mon intégrité ? », a-t-il dit selon des extraits de cette interview diffusés dimanche par le quotidien allemand des affaires Handelsblatt.

« Je ne m’accroche pas à mon job. Vous pouvez compter sur une chose: si je ne fais plus partie de la solution, alors j’espère m’en rendre compte et tirer les conséquences qui s’imposent. Mais on n’en est pas là », a-t-il ajouté.

Airbus est sous le coup d’investigations du Parquet national financier (PNF) en France et du Serious fraud office (SFO) en Grande-Bretagne pour des irrégularités sur des transactions, faits qu’il avait lui-même dénoncés en 2016.

Il est aussi visé par deux autres enquêtes en Autriche et en Allemagne autour de la vente d’avions de combat de type Eurofighter à Vienne. Selon le parquet général de Munich, la justice allemande dispose « de peu de preuves de corruption ».

En Autriche, Tom Enders figure parmi les personnes visées par l’enquête sur la vente des 18 avions de combat Eurofighter en 2003. A l’époque, il dirigeait la branche défense du groupe Airbus.

M. Enders a affirmé vendredi qu’il y avait « un risque d’importantes pénalités pour l’entreprise » dans une lettre adressée à tous les salariés du groupe.

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