France : perte d'activité de 7% en avril par rapport à l'avant-crise (Banque de France)

La perte d’activité de l’économie française par rapport à avant la crise sanitaire a été de 4% en mars et sera de 7% en avril, a estimé lundi la Banque de France dans sa note de conjoncture mensuelle.

La perte de produit intérieur brut (PIB) serait en avril « quatre à cinq fois moins importante que lors du premier confinement d’avril 2020 », d’après les résultats de l’enquête menée par la banque centrale auprès de 8.500 chefs d’entreprise.

« Ceci témoigne d’une résilience accrue de l’économie aux contraintes sanitaires », selon la note de conjoncture.

Face à ces « bonnes surprises », « nous n’anticipons pas de révision significative de notre projection de croissance que nous avions publiée au mois de mars pour l’année 2021 », a indiqué lors d’une présentation à la presse le directeur général de la Banque de France Olivier Garnier, rappelant que cette prévision de croissance était « de l’ordre de 5,5% ».

Pour le premier trimestre, le PIB devrait être « en légère croissance par rapport au trimestre précédent », selon la note, M. Garnier indiquant qu’elle serait inférieure à 1%.

La banque centrale a précisé que son enquête avait été réalisée du 29 mars au 6 avril, mais que 80% des réponses avaient été collectées après l’annonce présidentielle de l’extension des mesures de restriction sanitaires à l’ensemble du territoire métropolitain le 31 mars.

Pour le mois de mars, la perte d’activité est meilleure d’un point de pourcentage par rapport à ce que la Banque de France prévoyait il y a un mois, car « on observe une activité en plus forte amélioration que ce qui était escompté par les entreprises », d’après M. Garnier.

En avril, la perte d’activité prévue « est du même ordre de grandeur qu’en novembre et ceci en dépit du fait que les crèches, les établissements scolaires sont fermés, alors qu’ils ne l’étaient pas en novembre », a aussi relevé le directeur général.

La plupart des secteurs industriels ont retrouvé en mars un niveau d’activité proche de la normale, sauf dans l’« aéronautique et autres transports » qui n’est qu’aux trois quarts du niveau normal, et à un moindre degré dans l’automobile, où il plafonne à quatre cinquièmes de son niveau habituel.

Dans les services marchands, la situation reste très dégradée dans la restauration et l’hébergement, avec des perspectives qui se détériorent aussi en avril pour la location et la réparation d’automobiles, en lien avec le troisième confinement.

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