Grèce : quand des morts perçoivent la retraite

cimetiere-greece.jpgEnième affaire de fraude en Grèce et non des moindres.

Deux fonctionnaires grecs sont accusés d’avoir détourné à leur profit la coquette somme d’un million issue des pensions de retraite d’une vingtaine de personnes décédées.

Selon un responsable de la police grecque, une enquête interne toujours en cours aurait d’ores et déjà révélé jusque-là une fraude portant sur au moins 19 personnes. Mais la liste pourrait se rallonger.

Ironie du sort, alors que l’évasion fiscale figure parmi les pratiques les plus répandues en Grèce, au point de fâcher Christine Lagarde, la Présidente du FMI, les les proches de personnes décédées ont été alerté par l’envoi à leur parent défunt de courriers électroniques leur demandant de s’acquitter d’une taxe de solidarité prélevée sur leurs pensions de retraite. 

Les deux employés soupçonnés de la fraude ont quant à eux ouvert des comptes bancaires en leur nom, tout en se révélant incapables de justifier l’origine des sommes qui s’y trouvaient.

Déjà en juin 2011, le ministère du Travail grec avait « découvert » que plusieurs milliers des fonctionnaires retraités qu’il payait étaient décédés.

La ministre Louka Katseli parlait alors de «quelque 4.500 retraites perçues au nom de personnes décédées» .

La retraite des fonctionnaires décédés aurait coûté plus de 16 millions d’euros par an au contribuable, selon elle.

Le gouvernement va continuer de mener des contrôles contre la fraude nous affirmait-on alors, le ministère du Travail précisant vérifier «combien des quelque 9.000 retraités de plus de cent ans  que nous payons sont encore en vie».

Il semblerait toutefois que les autorités grecques tiennent des comptes très approximatifs de leurs dépenses tandis que beaucoup de citoyens ne déclareraient pas le décès des membres de leur famille en vue de poursuivre le versement de la pension de retraite du défunt.

Sources : AFP, Reuters

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