Alors que les pays producteurs de pétrole membres et non-membres de l’Opep tentent de parvenir à un accord d’ici la fin du mois de novembre en vue de réduire leur production respective, les annonces se multiplient quant à des volumes record produits.
Si le Nigeria a récemment déclaré que sa production avait quasiment retrouvé son niveau du début 2016 – avant que des attaques endommagent ses infrastructures pétrolières – c’est au tour de l’Iran d’avancer des chiffres allant vers une tendance haussière.
Mercredi, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a en effet déclaré que l’Iran avait exporté fin octobre 2,44 millions de barils de pétrole brut par jour (mbj) soit un niveau historique des plus élevés. A titre de comparaison, précisons qu’avant l’entrée en vigueur de l’accord entre Téhéran et les grandes puissances au sujet de son programme nucléaire controversé et la levée d’une partie des sanctions internationales, l’Iran n’exportait qu’1 mbj environ.
En mai dernier, le pays s’était fixé un objectif d’exportation de 2,2 mbj pour l’été 2016, afin de retrouver le niveau d’exportation qui était le sien avant les sanctions. Mi-octobre, Téhéran a annoncé son intention d’augmenter sa production à 4 mbj, soit le niveau d’avant les sanctions en 2011. Pour rappel, l’Iran dispose des quatrièmes réserves mondiales prouvées de pétrole et des deuxièmes pour le gaz.
Si l’Opep a décidé fin septembre de réduire sa production en vue de soutenir les cours, trois pays membres, l’Iran, la Libye et le Nigeria ont été autorisés à produire aux niveaux maximum qui fassent sens. Compte-tenu des chiffres élevés annoncés ces deniers jours, on est peut raisonnablement se demander si les – toujours hypothétiques – efforts des autres pays pour tenter de réduire les volumes mis sur le marché permettront de modifier la situation en terme d’offre mondiale et prix du baril.
Sources : AFP, Agence iranienne
Elisabeth Studer – 4 novembre 2016 – www.leblogfinance.com
