L’Iran au cœur des préoccupations des dirigeants politiques de la planète entière. Alors que les tension s’intensifient entre Washington et Téhéran, la chaîne de télévision publique japonaise NHK a rapporté vendredi que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, envisageait de se rendre en Iran à la mi-juin.
La publication de cette information survient une semaine après une visite au Japon du ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif. Fait notable : aucun Premier ministre japonais ne s’est rendu en Iran depuis la révolution iranienne de 1978.
En novembre dernier, les Etats-Unis ont imposé à nouveau des sanctions contre les importations de pétrole iranien, accordant néanmoins des exemptions à huit pays.
Si initialement huit pays, dont la Turquie, la Chine, l’Inde ou le Japon, avaient bénéficié d’une dérogation pour continuer à importer du brut iranien, ces autorisations ont pris fin le 2 mai dernier et n’ont pas été renouvelées.
En avril dernier, l’administration Trump a décidé de mettre fin à ces dispenses, s’estimant confiante sur la capacité de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis à prévenir tout déséquilibre sur le marché pétrolier mondial.
Le Japon et l’Iran entretiennent des relations liées au pétrole depuis fort longtemps . À l’époque du premier choc pétrolier, en 1973, l’Iran représentait ainsi 70 % des importations japonaises de brut.
Depuis, si les relations entre les deux pays dans ce domaine ont connu des hauts et des bas, le pétrole iranien a joué un rôle considérable dans la croissance économique japonaise. Le Japon aura continué d’acheter du pétrole à l’Iran même pendant la révolution islamique. En 2018, le pétrole iranien a représenté 5,3% des importations totales de brut du Japon.
Sources : Reuters, Nikkei
Elisabeth Studer – 24 mai 2019 – www.leblogfinance.com
