La Banque de France estime que les marges des entreprises n’ont pas contribué globalement à l’inflation

Selon la Banque de France, l’évolution des marges des entreprises n’a pas contribué « globalement » à la hausse de l’inflation en France en 2022. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a déclaré lors d’une conférence de presse que, contrairement à l’Allemagne et à l’Espagne où l’augmentation des marges a alimenté l’inflation, « en France, ce n’est pas ce que nous voyons ». Il a toutefois appelé à la vigilance en la matière.

Le taux de marge des entreprises a atteint 32% l’an dernier, proche de son niveau pré-Covid, après un niveau record de 34% en 2021. Selon la lettre annuelle de la Banque de France, les marges des entreprises devraient reculer modérément et temporairement en 2023 et 2024 en raison de la situation économique, avant de remonter en 2025.

Le gouverneur a cependant prévenu que les évolutions de marges différaient selon les secteurs, l’agroalimentaire se démarquant par une « forte hausse » de son taux de marge en 2022. Il a également souligné que les grandes entreprises étaient davantage concernées que les PME, et que certains secteurs, tels que l’énergie, les transports, certains secteurs de services et certains secteurs industriels, étaient plus exposés.

François Villeroy de Galhau a également noté que la France ne connaissait pas d’emballement d’une spirale prix-salaire. Le salaire moyen par tête a augmenté de près de 4% en moyenne en 2022 (moins que l’inflation), et devrait progresser de 6% cette année (plus que l’inflation), mais le rattrapage devrait ensuite retomber à environ 3% en glissement annuel d’ici fin 2025. « Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est un pic d’inflation en France au cours de ce premier semestre et un pic des salaires un peu décalé au cours du deuxième semestre », a-t-il expliqué.

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