La Bourse de Paris aborde la saint Sylvestre à reculons

La Bourse de Paris s’apprêtait à ouvrir en baisse jeudi, pour une séance raccourcie en raison de la saint Sylvestre, au terme d’une année de montagnes russes marquée par la pandémie mondiale.

Le contrat à terme sur l’indice CAC 40 reculait de 0,40% une trentaine de minutes avant l’ouverture, au lendemain d’une baisse de 0,22% à la clôture mercredi.

Ces derniers jours, l’ensemble des intervenants de marché encore présents s’accordent à dire que les investisseurs profitent des fêtes pour expédier les affaires courantes dans un marché aux volumes très limités.

Au rang des mauvaises nouvelles jeudi, l’activité manufacturière en Chine a légèrement ralenti en décembre, révélant un essoufflement relatif de la deuxième économie mondiale après des mois de reprise post-Covid.

L’administration Trump a par ailleurs annoncé son intention d’imposer des droits de douane supplémentaires sur des produits européens, trois semaines avant la transition présidentielle, estimant que l’Union européenne a prélevé trop de taxes sur des produits américains dans le cadre du litige entre Boeing et l’avionneur européen.

Sauf accident, l’indice parisien devrait afficher sur l’ensemble de l’année un recul de quelque 6,3%. Une chute bien pire avait été anticipée en première partie d’année, quand l’éclatement de la pandémie avait envoyé les Bourses mondiales au tapis. Depuis, la découverte de vaccins efficaces contre le Covid-19 a donné un coup de fouet aux indices sur la planète.

A l’échelle européenne, Francfort, fermée jeudi, a affiché un gain annuel de 3,55%. Londres a lâché 13,08% sur 2020 avant sa dernière clôture jeudi, et Milan 5,42%.

A Wall Street, le Dow Jones s’affiche en hausse de 6,56% sur les douze mois, le Nasdaq de 43,44%, aidé par une envolée des valeurs technologiques en raison des confinements mondiaux, et le S&P 500 de 15,52%.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor français à dix ans s’apprêtait à clôturer l’année autour de -0,34%, signifiant que les investisseurs payent pour détenir la dette française. Il s’agit d’un niveau historiquement bas lié aux achats de dette publique massifs de la Banque centrale européenne pour lutter contre la crise.

Parmi les valeurs à suivre

Airbus. Le secteur aéronautique fait partie des secteurs concernés pas les nouvelles taxes prévues par l’administration Trump, avec certains vins non pétillants et alcools.

LVMH. Les actionnaires du joaillier américain Tiffany ont approuvé mercredi la fusion avec le géant du luxe, dernière étape avant la finalisation du mariage après une période de fiançailles marquée par des coups d’éclat.

Axa. L’assureur a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec son homologue italien Generali afin de lui céder ses activités d’assurance en Grèce pour un montant de 165 millions d’euros.

EuropaCorp. La société de production et de distribution de films et séries a annoncé mercredi avoir sollicité une prolongation de deux ans de son plan de sauvegarde en raison du report de plusieurs projets de films dû à l’épidémie de Covid-19.

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