La Bourse de Paris bien disposée (+0,16%) avant la BCE

La Bourse de Paris a débuté dans le vert jeudi (+0,16%), dynamisée par la bonne orientation de Wall Street, avant une réunion de la Banque centrale européenne dont les investisseurs traquent tous les signes de virage monétaire.

A 09H22 (07H22 GMT), l’indice CAC 40 prenait 8,08 points à 5.109,49 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,29%.

Le rebond sur les marchés américains mercredi soir, grâce aux espoirs d’avancées dans les discussions sur le budget américain, aidait les marchés européens à démarrer du bon pied avant d’en savoir plus sur les intentions de la BCE dans l’après-midi.

« Aujourd’hui, c’est la BCE qui sera au centre de l’attention ». Son président « Mario Draghi devra trouver les mots justes et la bonne stratégie pour éviter toute sur-réaction sur les taux de change et les taux souverains » et la BCE « pourrait chercher à obtenir un répit supplémentaire en s’abstenant de tout commentaire sur l’avenir du programme » de soutien à l’économie, ont estimé les analystes de Aurel BGC.

Les investisseurs espèrent que cette réunion lèvera le voile sur les intentions de la BCE quant à l’avenir de son programme de rachats d’actifs, censé pour le moment prendre fin au 31 décembre 2017. Mais en l’absence de pressions inflationnistes et du fait de la poussée de l’euro, l’institution pourrait décider d’attendre un peu avant de faire des annonces concrètes.

« Hausse de taux ? Non ! Annonce d’une baisse du montant des rachats d’actifs de 60 à 40 milliards ? Peut-être. Abaissement des prévisions d’inflation ? Oui. On le comprend bien, la réunion d’aujourd’hui sera de la plus haute importance, et ce même si Mario Draghi ne devait rien annoncer », ont également observé les experts de Mirabaud Securities Genève.

Du côté des indicateurs, la troisième estimation de la croissance au deuxième trimestre en zone euro est attendue.

Aux États-Unis, la productivité au 2e trimestre, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage et les stocks hebdo de pétrole brut sont à l’agenda.

– Wendel pénalisé –

Sur le terrain des valeurs, Wendel perdait 4,44% à 129,15 euros, pénalisé par l’annonce du départ de son président du directoire, Frédéric Lemoine, le 31 décembre 2017, afin de renouveler sa gouvernance pour mener à bien ses nouvelles orientations stratégiques.

Altran gagnait pour sa part 2,90% à 14,90 euros, bénéficiant d’une hausse de 6% de son bénéfice net part du groupe au premier semestre.

Nokia montait de 0,45% à 5,19 euros après l’annonce de la suppression de 597 emplois supplémentaires en France d’ici 2019, un projet jugé « inacceptable » par les syndicats qui ont déploré « plus de 1.000 disparitions d’emplois » réalisées ou annoncées dans l’hexagone depuis le rachat d’Alcatel-Lucent en 2016.

Saint-Gobain était dynamisé (+0,63% à 46,77 euros) par un relèvement de sa recommandation à « neutre » par Barclays, tout comme Gecina (+1,41% à 133,20 euros) remonté à « surperformer » par Exane BNP Paribas.

A l’inverse LafargeHolcim souffrait (-0,71% à 48,82 euros) d’un abaissement de la sienne à « sous pondérer » par Barclays, à l’instar de SES (-2,69% à 18,47 euros) abaissé à « réduire » par Kepler Cheuvreux.

Bourbon gagnait 0,42% à 7,15 euros, après un creusement de sa perte au premier semestre, conforme aux attentes des analystes qui voit surtout dans cette publication les signes d’une bonne résilience du groupe.

Jacquet Métal Service bondissait de 4,66% à 26,50 euros, soutenu par un décuplement de ses résultats au premier semestre.

Interparfums s’élevait également de 3,87% à 33,55 euros, grâce à un bénéfice net au premier semestre en hausse de 68% sur un an.

Chargeurs décollait de 6,95% à 25,08 euros, propulsé par des profits en hausse au premier semestre 2017 et par la confirmation de ses perspectives de croissance annuelle.

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