La Bourse de Paris évoluait en net repli mardi (-1,09%), le marché se détournant des actifs jugés risqués alors que les tensions géopolitiques autour de la Corée du Nord sont exacerbées.
A 09H21 (07H21 GMT), l’indice CAC 40 reculait de 55,33 points à 5.024,42 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,48% à 5.079,75 points.
La cote parisienne était plombée, comme les marchés asiatiques, par une escalade des tensions en Asie, après le tir par Pyongyang d’un missile balistique qui a survolé le Japon.
« La situation nord-coréenne est devenue plus sérieuse, et les opérateurs de marché adoptent une stratégie d’aversion au risque », relève dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.
« Le tir d’un missile au-dessus du Japon va faire baisser les places européennes à l’ouverture, mais un autre facteur pourrait s’avérer plus préoccupant en séance. En effet, l’euro est à quelques encablures du seuil symbolique des 1,20 dollar », remarquent de leur côté les analystes du courtier Aurel BGC.
En effet, l’euro évoluait depuis lundi au plus haut depuis janvier 2015 face à un dollar affaibli par le discours de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, à Jackson Hole. En ne faisant aucune annonce sur la politique monétaire de la banque centrale, celle-ci a laissé penser aux investisseurs qu’il n’y aurait pas de nouvelle hausse de taux d’ici à la fin de l’année. Mardi, la monnaie unique continuait de s’apprécier.
Par ailleurs, les investisseurs seront particulièrement attentifs à l’actualité américaine, alors que Donald Trump s’apprête, cette semaine, à détailler les modalités de sa réforme fiscale.
« Il va discuter d’une réforme des impôts, et les investisseurs sont assurément en faveur des politiques pro-entreprises du président, mais ces projets seront-ils mis en place ? », demande David Madden.
– Télévisions en repli –
Du côté des indicateurs du jour, l’agenda est relativement riche, avec en France la croissance économique, qui a atteint 0,5% au deuxième trimestre, grâce à une bonne tenue de la demande intérieure et à un net rebond des exportations, selon une deuxième estimation.
Toujours en France, les dépenses de consommation des ménages en biens ont rebondi de 0,7% en juillet.
En Allemagne, les consommateurs voient arriver l’automne avec un moral au beau fixe, soutenu par un marché de l’emploi solide, selon l’étude mensuelle de l’institut GfK publiée ce mardi.
Dans l’après-midi, les Etats-Unis dévoileront les prix des logements en juin, ainsi que l’indice mensuel de confiance des consommateurs.
Sur le front des valeurs, Renault cédait 0,86% à 74,91 euros, après que l’alliance Renault-Nissan a annoncé la création d’une deuxième coentreprise en Chine avec le constructeur Dongfeng afin de développer des véhicules électriques, accentuant une présence encore balbutiante dans le pays.
JCDecaux reculait de 0,98% à 27,38 euros, après avoir annoncé le rachat de LC Outdoor, société réunionnaise présentée comme le leader du mobilier urbain dans le département d’outremer.
Les groupes de télévision souffraient, à l’image de TF1 (-3,88% à 11,39 euros) ou M6 (-2,55% à 19,31 euros), après un avertissement sur objectif de l’allemand ProSiebenSat.1. Exane BNP Paribas a relevé dans une note des inquiétudes structurelles dans le secteur.
Wendel profitait (+0,78% à 129,10 euros) d’un relèvement de sa recommandation à « acheter » contre « conserver » auparavant par Société Générale.
DBV Technologies s’appréciait (+1,08% à 74,16 euros), après avoir annoncé que 300 patients ont été recrutés dans l’étude PEOPLE, un essai d’extension de phase III évaluant l’efficacité et l’innocuité à long terme du Viaskin Peanut chez les enfants, la confirmation, selon un courtier, de l’engouement des patients et des praticiens pour le produit.
A l’inverse, le secteur financier était à la peine, à l’image de Société Générale (-1,56% à 46,02 euros), BNP Paribas (-1,52% à 62,98 euros) ou Crédit Agricole (-1,34% à 14,75 euros).
