La Bundesbank défend ses positions sur les hausses de salaires

Ce sont des « informations fausses que nous rejetons catégoriquement », a affirmé un porte-parole de la banque fédérale allemande, considérée habituellement un héraut de la modération salariale. Citant « une source non identifiée »,  l’hebdomadaire Der Spiegel écrit que la Bundesbank juge les augmentations de salaires inférieures à 3% inadaptées au vu d’une situation économique enviable et d’un marché du travail qui fonctionne bien.

Pour l’heure tous les accords salariaux passés en Allemagne dépassent largement l’inflation, qui se traînait à 0,9% en 2014 et qui depuis a encore rétrogradé à 0,3%, selon les dernières données disponibles, celles de juin.

Opposition au « Grexit »

Les avis et analyses de la Bundesbank restent très écoutés et très respectés, dans les arcanes du pouvoir allemand. Pour rappel, la Bundesbank avait, à l’inverse de Wolfgang Schaüble, manifesté son opposition à la sortie de la Grèce de la zone euro, arguant qu’un Grexit se traduirait par un trou de plusieurs milliards d’euros dans le budget de la République fédérale. 

Si un tel scénario avait vu le jour, les pertes subies par la Bundesbank auraient dépassé le montant de 14,4 milliards d’euros de provisions déjà passées au titre de la crise grecque, car la banque centrale aurait subi des pertes sur les titres grecs qu’elle détient. 

(Avec Reuters)

 

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