La concurrence à la SNCF: peu de sillons, et beaucoup de freins

La fin du monopole de la SNCF approche. En décembre, les premiers trains de Trenitalia feront leur entrée en gare de Lyon, à Paris. La « FrecciaRossa » (« Flèche Rouge »), le service voyageur de l’opérateur italien, devrait assurer jusqu’à deux allers-retours par jour entre Paris et Milan à partir de décembre. Une petite révolution dans le monde du rail. Et une première sur le marché de la grande vitesse, dit « open-access », dont le marché a été ouvert l’année dernière.

Si les TER et les Intercités avancent timidement sur le dossier de l’ouverture à la concurrence – à quelques exceptions près, comme la liaison Nice-Marseille – la transition accélère sur la ligne Paris-Lyon, la plus rentable d’Europe, où circulent 240 trains par jour.

Dans cette dernière ligne droite, la concurrence s’organise pour récupérer une partie du monopole exercé par la SNCF pendant plus de trente ans. Mais le virage demandera un bon chef de bord! Car il faudra, pour ces concurrents, rattraper l’expérience de l’opérateur historique et entrer dans l’administration d’un réseau qui pourrait réserver quelques chausse-trappes.

Cahier des charges ubuesque, normes impossibles à tenir, pénurie de matériel de sécurité… Le chemin peut être long, et décourageant, avant de réussir à faire rouler un train sur le réseau français.