La faillite se profile pour le géant des espaces de travail WeWork

Le géant des espaces de travail partagés, WeWork, autrefois valorisé à 47 milliards de dollars, a vu sa valeur fondre pour ne valoir plus que 64 millions de dollars à la clôture de Wall Street mercredi, marquant l’accélération de sa chute. Cette débâcle fait suite aux rapports des médias selon lesquels la société prévoit de déposer une demande de mise en faillite dès la semaine prochaine.

Cette descente aux enfers pour WeWork est le résultat d’une série de problèmes qui ont commencé lorsque ses projets d’introduction en bourse se sont effondrés en 2019 en raison du scepticisme entourant son modèle commercial, basé sur la location à long terme et la sous-location à court terme.

Il a été révélé que WeWork envisage de déposer une demande au titre du chapitre 11 dans le New Jersey, une nouvelle étape dans sa lutte pour la survie.

Mardi, la société a décidé de ne pas verser les intérêts dus le 1er novembre sur ses obligations de premier rang à échéance 2025, même si elle disposait des liquidités nécessaires pour effectuer le paiement. S&P a qualifié cette décision de “défaut partiel sur plusieurs tranches de sa structure de capital”, car WeWork n’a pas respecté ses obligations contractuelles en ne payant pas les intérêts en temps voulu et en n’indemnisant pas de manière adéquate les créanciers qui avaient temporairement renoncé à leurs droits.

WeWork avait déjà exprimé en août de sérieux doutes quant à sa capacité à survivre, en invoquant des pertes financières, des besoins de liquidités et une baisse du nombre de locataires. Au cours des six premiers mois de 2023, l’entreprise avait signalé des pertes de plusieurs milliards de dollars, attribuées à la diminution de la demande due aux mauvaises conditions économiques.

Autrefois une star des start-up, WeWork avait levé d’importants fonds auprès de SoftBank Group. Toutefois, la gestion controversée de son fondateur, Adam Neumann, avait suscité des inquiétudes chez les investisseurs, qui l’avaient finalement évincé en 2019.

La pandémie a ensuite vidé les bureaux, et l’entreprise n’a pas réussi à se redresser, la demande de locaux professionnels ayant diminué en raison du télétravail.

Ainsi, la capitalisation boursière de WeWork, qui avait atteint 47 milliards de dollars, est tombée à 64,36 millions de dollars à la clôture de la Bourse de New York mercredi, avec une action valorisée à 1,22 dollar.

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