La gauche italienne chargée de former un nouveau gouvernement

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Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, a chargé vendredi 22 mars le chef de la gauche, Pier Luigi Bersani, de tenter de former le nouveau gouvernement. 

“J’ai donné à M. Bersani la tâche de vérifier l’existence d’un soutien parlementaire sûr à un gouvernement”, a déclaré devant la presse Giorgio Napolitano, alors qu’aucune majorité claire n’est sortie des urnes lors des législatives de fin février.

Le président Napolitano a précisé qu’il attendait de la part de Pier Pluigi Bersani une réponse “dès que possible”.

Système électoral trop complexe

Selon lui, le futur gouvernement devra apporter “un changement décisif” qui tienne compte de l’importance du “malaise social” et de “l’insatisfaction des Italiens à l’égard du système des partis”.

Le chef de l’Etat a longuement évoqué “les articulations complexes” de la politique italienne qui ont fait en sorte qu’aucun parti ne puisse s’imposer au Parlement, la gauche de Pier Luigi Bersani ayant la majorité absolue seulement à la Chambre des députés tandis qu’au Sénat elle n’a que la majorité relative.

Les deux chambres ont le même poids dans la vie politique italienne et Pier Luigi Bersani devra obtenir des deux un vote de confiance.

Pas de chèque en blanc pour Bersani

La coalition de gauche était “objectivement dans les conditions les plus favorables” pour tenter de créer un nouveau gouvernement, a ajouté Giorgio Napolitano, reconnaissant implicitement qu’il n’avait pratiquement pas d’autre choix que de confier le mandat à Pier Luigi Bersani.

Mais le chef de l’Etat a soigneusement pesé ses mots : il a évité de dire ‘je donne le mandat à’, préférant un plus prudent “je charge M. Bersani de la tâche de vérifier l’existence d’un soutien parlementaire sûr”.

Ce dernier peut en effet jeter l’éponge après les consultations qu’il va mener avec les leaders des autres partis politiques représentés au parlement et rendre son mandat à Giorgio Napolitano.

La tâche sera ardue pour Pier Luigi Bersani qui a annoncé, dans la foulée de la déclaration de Giorgio Napolitano, qu’il prendra “le temps nécessaire” pour effectuer ses propres consultations.

“Je rencontrerai les forces parlementaires et politiques avec des idées claires, peu de paroles et des intentions précises sur les réformes à entreprendre, qui doivent concerner le système politique. Je remplirai cette mission avec une très grande détermination. Je prendrai le temps nécéssaire, c’est une situation difficile”, a-t-il dit.

Pier Luigi Bersani cherche un accord avec le Mouvement cinq étoiles (M5S) qui a cristallisé le vote contestataire mais ce dernier a jusqu’à présent systématiquement refusé de lui accorder sa confiance.

(Avec AFP)


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