La Suisse choisit le Gripen suédois face au Rafale de Dassault

suisse-rafale-gripen.jpgSi Nicolas Sarkozy comptait sur une première vente du rafale de Dassault à l’international pour redorer son blason, c’est loupé.

Enfin, en ce qui concerne la Suisse.

Selon un communiqué officiel publié mercredi, le gouvernement fédéral helvétique a décidé d’acheter 22 avions de combat Gripen au groupe suédois Saab, l’objectif étant de remplacer ses F5 Tiger désormais considérés comme un peu vieillots.

Le Rafale du français Dassault et l’Eurofighter du groupe EADS n’auront donc qu’à se rhabiller … et très certainement à baisser leurs prix pour espérer avoir plus de succès la prochaine fois.

Le communiqué officiel indique que la Suisse a soumis les trois candidats à une évaluation poussée, indique le communiqué, ajoutant que les arguments financiers ont joué un rôle déterminant dans le choix du type d’avion.

Au cours d’une conférence de presse mercredi , Ueli Maurer, le ministre suisse de la défense a chiffré cette acquisition à 3,1 milliards de francs suisses (2,58 milliards d’euros), tout en précisant que la Suisse pourrait obtenir des facilités pour les échéances de paiement. Les premiers appareils pourraient être livrés en 2015.

Le contrat étant crucial pour Saab, le groupe suédois a reconnu avoir fait d’énormes concessions sur le prix pour s’assurer d’obtenir le contrat.

Au delà du coût d’acquisition, le Gripen serait plus avantageux en terme d’entretien.

Mercredi, les Verts suisses ont d’ores et déjà indiqué qu’ils s’opposaient à l’achat de nouveaux avions de combat, et combattront au Parlement l’achat du Gripen, si nécessaire par voie référendaire.

Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) et le PS évoquent également la possibilité de recourir à un référendum.

La question du financement inquiète également au plus haut point les partis précités. Ces derniers estiment en effet que « le relèvement du plafond des dépenses de l’armée visant à permettre l’achat des appareils » se fera « au détriment d’autres départements ».

Or, la Suisse a besoin de plus de moyens financiers pour le tournant énergétique, les transports publics, les assurances sociales et la formation, soulignent les Verts. « Des efforts d’économies dans ces domaines au profit d’avions de combat seraient tout à fait inappropriés » ajoutent-ils.

Sources : Ats, AWP

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