Languissant avant le rapport sur l’emploi américain, le CAC 40 termine en léger repli

Le principal baromètre du marché parisien s’est contenté de défendre le seuil symbolique de 6500 points, en limitant son recul à -0,21% jeudi. Si Saint-Gobain a particulièrement brillé, l’animation a largement fait défaut avec des volumes indigents.

Dans des volumes déclinant jour après jour, le marché parisien est resté campé jeudi au-delà des 6500 points, ne cédant que 0,21% en clôture à 6.507,92 points précisément. Moins de 2,5 milliards d’euros ont changé de mains sur la séance, les opérateurs préférant limiter toute initiative que ce soit à l’achat ou à la vente, dans l’attente de la publication vendredi à 14h30 du rapport sur l’emploi au mois de mai outre-Atlantique.

Le rapport d’avril avait déçu avec seulement 266.000 créations nettes de postes, alors que les économistes attendaient largement plus du double. En mai, l’économie américaine devrait avoir recréé près de 650.000 emplois, selon la moyenne des projections des économistes. Si les embauches ne sont toujours pas au rendez-vous, le dollar pourrait en pâtir, mais il n’est pas certain que cela soit mal accueilli par le marché d’actions puisque cela inciterait la Fed à ne pas précipiter le resserrement de sa politique monétaire…

Outre-Atlantique, les principaux indices américains reculaient au moment de la clôture européenne, marginalement pour le S&P 500 et le Dow, de façon un peu plus appuyée (-0,8%) pour le Nasdaq Composite pénalisé par le repli de certains valeurs technologies et de certains titres hautement spéculatifs comme GameStop (-30% à l’annonce d’une augmentation de capital).

L’immobilisme du jour n’a pas rendu justice aux indicateurs PMI de la zone euro, pourtant intrinsèquement très encourageants. Les enquêtes d’IHS Markit ont mis en évidence une nouvelle accélération de la croissance de l’activité au mois de mai, portée par le secteur des services (avec une expansion particulièrement forte en France d’ailleurs).

Au sein du marché parisien, quelques valeurs ont néanmoins tiré leur épingle du jeu à commencer par Saint-Gobain (+4,2%, meilleure performance du CAC 40). Le groupe de matériaux de construction a indiqué que son résultat d’exploitation du premier semestre 2021 devrait clairement dépasser le niveau historique du second semestre 2020, et que sa marge d’exploitation pour cette période devrait ainsi atteindre un nouveau record.

En revanche, Rémy Cointreau initialement bien orienté -l’action a même signé un nouveau plus haut historique à 176,60 euros- après ses résultats 2020-2021 et sa prévision d’une « bonne croissance » pour l’exercice en cours s’est ensuite brutalement retourné, perdant jusqu’à plus de 5%, avant de réduire un peu ses pertes à -3,3% en clôture.

Vallourec a reculé de près de 5% dans le sillage du lancement de son augmentation de capital de 300 millions d’euros, dernier volet du plan de restructuration financière.

Du côté des biotechs, la nouvellement introduite Medesis a réduit son avance à +2,8% après le feu vert de l’agence européenne du médicament au plan de développement de « NanosiRNA HD », un des quatre projets actuels de la firme montpelliéraine.

La penny stock Atari a connu une nouvelle vague d’achats et grimpé de 16,8% à l’annonce du lancement commercial de sa console/PC hybride Atari VCS le 15 juin aux Etats-Unis.

Au lendemain d’un nouveau sommet depuis janvier 2020, les cours pétroliers enregistraient une correction mesurée de 0,50% dans le cas du brut européen, le Brent, à 70,95 dollars, et de 0,51% à 68,48 dollars pour le WTI.

Du côté des devises, l’euro trébuchait de 0,74% à 1,2123 dollar en fin de journée, le billet vert profitant de solides données macro en provenance de l’économie américaine, dont un repli des inscriptions hebdomadaires au chômage à un plus bas depuis le début de la pandémie (385.000 nouvelles demandes).

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