Le budget « sert la soupe » à ceux dont « l'assiette est déjà pleine » (parlementaires PCF)

Les parlementaires communistes ont fustigé mercredi le projet de budget pour 2019, en cours d’examen à l’Assemblée, qui selon eux « sert la soupe » à ceux dont « l’assiette est déjà pleine ».

« Il n’y a rien de neuf (avec ce projet de budget), si ce n’est l’aggravation du pouvoir d’achat », a affirmé en conférence de presse le député Fabien Roussel. « Coluche avait dit : +Les riches auront de quoi manger, les pauvres auront faim+. C’est exactement ce qui est en train de se passer », selon cet élu du Nord.

Pour le député Jean-Paul Dufrègne également, le budget, d’« inspiration libérale », est articulé autour de « mesures comptables pour servir la soupe à ceux qui ont déjà l’assiette pleine ».

Ces parlementaires ont présenté un « contre-budget » pour « mieux répartir les richesses », toutefois non chiffré. Parmi les propositions : la hausse du Smic de 7% pendant 4 ans, « une impérieuse nécessité », la revalorisation des allocations familiales ou encore le rétablissement et le renforcement de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune).

Les communistes veulent aussi, via un amendement au projet de loi de finances, taxer les produits vendus par « des grandes multinationales qui ont installé leur siège dans des pays à bas coût fiscal ». Cela serait « un prélèvement à la source des bénéfices des multinationales », a vanté M. Roussel.

Concernant la dette publique de la France, qui a atteint 99% du PIB à la fin du deuxième trimestre à 2.299,8 milliards d’euros, cela prouve « l’incapacité » des dirigeants politiques actuels et leurs prédécesseurs à la résorber, a en outre souligné le sénateur Pascal Savoldelli. Les communistes considèrent que cette dette constitue un « carcan pour toute politique de progrès » et qu’elle « nourrit la finance ».

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