Depuis le début du mois de mars, le cours de l’or a connu une croissance ininterrompue, culminant à 2 006 euros l’once. Cette tendance s’est intensifiée récemment, stimulée par l’annonce imminente d’une baisse des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne. Jean-François Faure, président du groupe Aucoffre, souligne que cette hausse ne fait que confirmer une tendance amorcée en octobre. Entre l’inflation persistante et les tensions géopolitiques, l’or se consolide comme un refuge de choix pour les banques centrales et les investisseurs, affichant une croissance de 15 % sur un an.
Pertinence de l’investissement dans l’or
Face à cette envolée, la question de la pertinence de l’investissement dans l’or ressurgit. Jean-François Faure est optimiste quant à la stabilité du métal précieux, arguant que même en atteignant des sommets, il ne devrait pas s’effondrer dans les prochaines semaines ou mois. Il le présente comme un actif contre-cyclique, une « assurance incendie du patrimoine » offrant une sécurité face aux fluctuations capricieuses de la Bourse. Malgré la possibilité d’une légère consolidation, les éléments contextuels actuels suggèrent que les valeurs planchers ne seront pas retrouvées de sitôt, notamment avec la persistance de l’inflation.
L’or vs. cryptomonnaies
Comparé aux cryptomonnaies, l’or se distingue selon Jean-François Faure. Si les cryptomonnaies sont perçues comme des investissements volatils à court terme, l’or demeure le placement le plus rentable et stable. Il insiste sur le fait que la détention d’or a une logique de transmission, souvent réalisée après le décès de l’investisseur. Bien que partageant une immatérialité avec les cryptomonnaies, l’or repose sur une valeur physique, et les investisseurs, bien conscients de la matérialisation de leur or, préfèrent généralement le confier à des intermédiaires pour éviter les risques liés à une garde à domicile.
