Le cours du café porté par la météo

Les cours du café  auront fortement progressé cette semaine, portés par une météo défavorable dans les principales régions productrices. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les conditions de sécheresse observées dans les zones de production font désormais craindre pour la récolte, en particulier de robusta.

Le marché est tiré par les conditions météorologiques du nord-est du Brésil, d’une grande part du nord de l’Amérique du Sud, de l’ensemble de l’Amérique centrale ainsi que de nombreuses régions productrices de café en Asie.

La sécheresse se poursuit ainsi au Vietnam, le plus important pays producteur de robusta. Si des précipitations isolées sont certes observées, elles demeurent néanmoins incapables de lutter efficacement contre la situation climatique actuelle. En Indonésie, autre important producteur de robusta, où la récolte débute en juin, le phénomène climatique El Niño est à l’origine d’un temps trop sec.

Les experts de Commerzbank notent pour leur part qu’au cours des derniers mois, les prix du robusta ont progressé nettement plus que ceux de l’arabica, des prévisions de récolte mauvaises affectant cette catégorie de grains.

C’est dans un tel contexte que jeudi, à Londres, la tonne de robusta aura grimpé jusqu’à 1.684 dollars, un maximum en plus de six mois. Parallèlement, la livre d’arabica atteignait le même jour à New York 130,70 cents, soit un plus haut en trois semaines.

Si l’on en croit certains analystes, la situation est toutefois différente pour l’arabica, de nombreux éléments permettant d’anticiper une bonne récolte au Brésil. Selon l’avis général, son volume pourrait même croître d’environ 15% en valeur glissante annuelle. De ce fait, ils considèrent que la hausse des cours de l’arabica observée depuis début mai est davantage attribuable à des achats à bon compte qu’aux fondamentaux de l’offre et de la demande.

Au final, vendredi, sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet  valait 1680 dollars à la cloture, contre 1649 dollars le vendredi précédent.

Parallèlement, sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en juillet valait 129,15 cents, contre 122,50 cents en fin de semaine dernière.

Sources : AWP, Liffe

Elisabeth Studer – 15 mai 2016 – www.leblogfinance.com


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