Le Livret A est resté plébiscité au premier semestre

Portée par la hausse du taux en février, la collecte nette du Livret A a atteint 16,5 milliards d’euros au premier semestre.

Les Français ont continué de garnir leur Livret A au premier semestre, avec près de 16,5 milliards d’euros net ajoutés sur ce placement réglementé, encouragés par la hausse du taux en février. Si cette somme s’avère légèrement inférieure aux 16,74 milliards d’euros net collectés sur les six premiers mois de l’année 2021, alors que la France vivait encore des épisodes de confinement et de couvre-feu, c’est bien plus que les 11,57 milliards d’euros de 2019.

L’année 2020 avait quant à elle été exceptionnelle avec 20,41 milliards engrangés au premier semestre, conséquence directe de la pandémie et des confinements. Si la pandémie avait fait office de catalyseur pour ce livret détenu par près de 55 millions de Français, il semble bien désormais que ce soit la revalorisation du taux du Livret A, remonté à 1% au 1er février (contre 0,5% auparavant, un plancher historique), qui ait poussé les Français vers ce moyen d’épargne au premier semestre. Et une nouvelle revalorisation est à venir au 1er août, à 2%.

Valeur refuge

En février et en mars, la collecte nette engrangée par le Livret A (c’est-à-dire la différence entre les dépôts et les retraits) a été plus importante que l’année dernière à la même période. A contrario, les mois de avril à mai ont ensuite fait moins bien qu’en 2021. Enfin, juin s’est bien tenu, avec 1,04 milliard d’euros encaissés. En ajoutant le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ce sont 19,06 milliards d’euros net que les Français ont placés au premier semestre.

Géré conjointement par la Caisse des dépôts et les réseaux bancaires, le Livret A sert essentiellement à financer le logement social, tandis que le LDDS est dédié à l’économie sociale et solidaire ainsi qu’aux économies d’énergie dans les logements. Au début de la crise du Covid-19, le Livret A et le LDDS ont connu une très forte hausse des placements, bénéficiant de leur statut de valeur refuge, au détriment de l’assurance vie qui avait alors connu une chute de ses cotisations.