Le pari boursier d’Awox, spécialiste français des objets connectés

De notre correspondant à Montpellier, Guillaume Mollaret

C’est une première européenne. La première société spécialisée dans les objets connectés à être cotée en Bourse sera française. Créée à Montpellier voilà 11 ans, la société Awox, créatrice d’ampoules musicales, espère lever 17 millions d’euros à la Bourse de Paris, au Compartiment C.

En janvier, lors du CES de Las Vegas, ces luminaires se sont distingués en obtenant un Innovations 2014 Design & Engineering Award. Vendues dès 49 euros, les ampoules hybrides (lumière et son) d’Awox sont pourvues de haut-parleurs. « Nous sommes leader sur notre technologie, affirme Alain Molinié, le président fondateur. Aussi, nous entendons à ce qu’Awox devienne une référence mondiale sur les produits qu’elle développe. » 

Désormais valorisée à environ 48,5 millions d’euros, l’entreprise verra ses dirigeants historiques souscrire pour 4,3 millions d’euros d’actions. L’argent frais ainsi lever doit permettre à l’entreprise de développer sa gamme de 5 à 17 produits d’une part, et de faire connaître sa marque à l’étranger, 40 pays sont visés, d’autre part.

Une société rentable

La période de mise sur le marché des actions court jusqu’au 11 avril. Le lancement devrait donc avoir lieu quelques jours après. Le prix de l’action devrait se fixer aux alentours de 17,62 euros. Interrogé sur le montant de la levée de fonds, faible par rapport à ce qui se fait aux Etats-Unis, le dirigeant ne se veut pas jaloux : « Quand les fonds en jeu sont 5 ou 6 fois plus importants, le moindre retard dans les objectifs entraîne un décrochage rapide des investisseurs. C’est ainsi que l’on a vu disparaître des concurrents. »

En 2013, Awox, qui a développe un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros, a connu une croissance de de 48% du produit de ses ventes. Elle entend atteindre les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2016. Rentable, l’entreprise affiche un Ebitda de 15% et une marge brute de 63%. « L’EBITDA devrait être équivalent à l’avenir, et les marges brutes se stabiliser autour de 50% », précise Alain Molinié qui entend par ailleurs doubler ses effectifs d’ingénieurs et de commerciaux à l’horizon 2016.


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