Le prix du baril a littéralement fondu lundi à New-York, chutant de 7,73 % en une seule journée, les investisseurs s’inquiétant d’un grave déséquilibre entre l’offre et la demande au niveau mondial, après avoir été quelque peu déstabilisés par la victoire du non au référendum grec.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août aura ainsi perdu 4,43 dollars, s’échangeant à 52,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), s’approchant ainsi des niveaux atteints à la mi-avril.
La crise qui perdure en Grèce et l’instabilité des marchés en Chine pèse actuellement sur la demande. La tension était la plus vive lundi en début de journée, la plus grande incertitude régnant quant à l’impact du choix des électeurs grecs sur l’Union européenne toute entière, les investisseurs redoutant une éventuelle contagion de la crise.
La situation n’est guère plus reluisante en Chine, où la Bourse de Shanghai a chuté de 30% en trois semaines, observant toutefois un petit sursaut lundi, avec une hausse de 2,41%.
Alors que la demande s’affaiblit, le marché mondial doit toujours faire face quant à lui à une offre abondante. Contexte qui pourrait être amplifié en cas de levée des sanctions frappant l’Iran. D’où la nervosité des investisseurs qui demeurent dans l’expectative alors que sont menés actuellement les pourparlers sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les grandes puissances.
Les analystes du secteur estiment pour leur part que l’Opep (Organisation des Pays Exportateurs de pétrole) produit largement au-dessus des plafonds tandis que la production américaine avoisine ses propres records.
Ils considèrent par ailleurs que même dans le cas d’une demande solide, les marchés éprouveraient quelques difficultés à absorber les surplus de production constatés par rapport aux estimations initiales publiées en mai dernier en provenance de l’Arabie saoudite et de l’Irak.
Sources : Nymex, AFP
Elisabeth Studer – 06 juillet 2015 – www.leblogfinance.com
