Le « vivier » de femmes dirigeantes s’agrandit

Sophie Bellon. Elle prendra en 2016 la présidence de Sodexo. Sodexo Media LibrarySophie Bellon. Elle prendra en 2016 la présidence de Sodexo. Sodexo Media Library

Peu à peu, les femmes conquièrent droit de cité dans les hautes sphères de l’entreprise. « Entre 2013 et 2014, 196 nouvelles femmes sont entrées dans le Top-100 des 120 premières sociétés françaises », s’est réjouie Pascale Boistard, la secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, en présentant, le 10 octobre, la deuxième édition de l’étude sur la féminisation du SBF 120. Si le classement général prend en compte neuf critères différents (dont la place des femmes dans les conseils d’administration et les comités exécutifs, mais aussi l’existence de réseaux féminins ou l’implication des managers), l’un d’entre eux est particulièrement intéressant : la féminisation du Top-100.

Ce critère a été critiqué, car de très grandes entreprises, comme Saint-Gobain, comptent jusqu’à 350 ou 400 hauts managers. « Aussi imparfait soit-il, il permet d’appréhender le sujet du vivier des femmes dirigeantes », argumente Guillaume de Piédoüe, artisan de ce palmarès au sein du cabinet Ethics & Boards. Car pour qu’il y ait un jour des femmes à la tête d’entreprises du SBF 120 – on n’en compte pas une seule pour le moment –, il faut bien qu’elles soient présentes dans l’antichambre du pouvoir, que les directions des ressources humaines désignent par le terme imagé de « vivier ». Ainsi, le spécialiste des maisons de retraite Korian-Medica compte 53 femmes dans son Top-100, tandis que le chimiste Solvay n’en a intégré que 2.

C’est l’enjeu des politiques de féminisation. « Nous avons constaté, par des études internes, que nos équipes sont plus performantes quand elles sont mixtes », affirme Sophie Bellon, vice-présidente de Sodexo, dont l’entreprise arrive en tête du palmarès 2014, tous critères confondus (26 femmes au Top-100). Le leader de la restauration collective a créé, en 2009, un comité de 35 cadres dirigeants de 15 nationalités « pour aider à la progression des femmes dans l’organisation, notamment aux postes opérationnels ». Et, depuis janvier, le nouveau comex « est à quasi-égalité ». 

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