Les cours du blé et du maïs dopés par l’Ukraine et la météo

Les cours du blé et du maïs auront nettement progressé cette semaine à Chicago, dopés par les risques d’escalade de la situation en Ukraine, et des conditions météorologiques défavorables aux Etats-Unis.

Alors que la signature d’un accord à Genève entre l’Ukraine, la Russie et les Occidentaux avait pu laisser espérer un retour à l’apaisement, il n’en est en rien sur le terrain,bien au contraire. Si la partie ukrainienne a lancé jeudi un assaut meurtrier contre des insurgés pro-russes dans l’est du pays, l’armée russe a quant à elle procédé à de nouvelles manoeuvres à la frontière avec l’Ukraine. Les Occidentaux ont réagi pour leur part en menaçant d’adopter de nouvelles sanctions contre Moscou.

Au final, un contexte propice à l’envolée des prix des céréales, et en particulier du blé, alors l’Ukraine et la Russie figurent parmi les principaux pays exportateurs de ces matières premières agricoles au niveau mondial.

A l’heure actuelle, les pays qui importent massivement du blé, tels que l’Egypte, préfèrent s’adresser à des fournisseurs plus sûrs pour acquérir une denrée indispensable, quitte à payer davantage. Se tournant désormais vers le France ou les Etats-Unis pour leurs achats de blé. Comme quoi la situation n’offre pas que des désavantages pour les Occidentaux … lesquels bénéficient de nouvelles opportunités, tout en voyant les cours s’envoler grâce à l’apparition d’une prime de risque.

A noter également que la tendance haussière observée sur le cours du blé aura été accentuée par le manque de pluies observé à l’ouest des Etats-Unis. Alors que les derniers relevés hebdomadaires font état d’une qualité très faible de la récolte de blé d’hiver, les rendements pourraient encore reculer en cas d’une persistance de conditions trop sèches.
L’envolée du cours du maïs aura quant à elle était accélérée par des prévisions de fortes précipitations à l’est du pays, les marchés redoutant un nouveau retard dans les semis.  Certains analystes redoutent même que ces nouveaux délais conduisent certains producteurs à envisager de s’orienter vers la production d’autres matières agricoles.

Au final, le boisseau de maïs pour livraison en juillet, valait vendredi en mi-séance 5,1125 USD contre 5,0050 USD jeudi dernier.  Parallèlement, le boisseau de blé pour la même échéance s’échangeait à 7,0475 USD contre 6,9900 USD jeudi dernier.

Sources : AFP, AWP

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 27 avril 2014 –


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