Les entreprises de travaux publics « réellement optimistes » pour 2018

Les entrepreneurs de travaux publics se disent « réellement optimistes pour la première fois depuis dix ans », et tablent sur une activité en hausse de 4% l’an prochain grâce à des prises de commandes dopées par le Grand Paris.

Depuis le début de l’année, les prises de commandes ont en effet progressé de 7,6% sur le secteur, « avec un effet Grand Paris important », constate la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).

L’activité des entreprises de travaux publics devrait augmenter de 4% l’an prochain, dont 1,2 point de croissance dû aux seuls chantiers du Grand Paris Express : ils représenteront 500 millions d’euros de chiffre d’affaires de plus qu’en 2017.

Outre ce projet, le plus gros chantier d’infrastructures en Europe avec 25 milliards d’euros d’investissements sur 10 à 15 ans, une « accélération » est aussi constatée dans certaines métropoles régionales où démarrent des projets de transport urbain.

Ainsi 2018 devrait-elle être la première année de créations nette d’emplois permanents depuis 7 ans, sur un secteur qui a perdu 30.000 salariés depuis 2008.

Et si l’Ile-de-France a un « effet aspirateur » pour la main d’œuvre des régions limitrophes, des « difficultés de recrutement » apparaissent aussi d’ores et déjà, dans les grandes métropoles.

Au vu de ces signaux positifs, le moral des chefs d’entreprises du secteur s’améliore depuis quatre trimestres : ils se disent plus confiants vis-à-vis de leurs perspectives d’activité, non seulement auprès de la clientèle privée mais aussi désormais, des collectivités locales.

De fait les appels d’offres pour des marchés publics progressent de 3,2% à fin septembre. Les collectivités locales, premiers clients des entreprises de TP dont elles génèrent 41% de l’activité, ont reconstitué des marges de manœuvre financière et vont bénéficier d’un maintien des dotations. Mais elles seront « maintenues sous contrainte par l’Etat », souligne la FNTP.

La reprise de l’investissement local est restée « très molle » cette année : +0,6%, selon le projet de loi de finances.

La FNTP table toujours sur un chiffre d’affaires de 36,6 milliards d’euros, en hausse de 2,5% en 2017. Le redémarrage aura été « plus lent qu’espéré » car la réorganisation des intercommunalités a causé de nombreux reports de chantiers au début de l’année.

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