Les PME s’inquiètent de la baisse d’activité post-attentat de Paris

Un tiers des petites et moyennes entreprises ont observé une baisse d’activité après les attentats de Paris, et 44% d’entre elles craignent des conséquences économiques à plus long terme, selon une enquête réalisée par la CGPME et transmise ce mardi 24 novembre à l’AFP. Selon cette enquête réalisée du 18 au 23 novembre auprès des 122 Unions territoriales CGPME et des 200 organisations professionnelles adhérentes, 33,8% des entreprises disent avoir observé une inflexion de l’activité économique.

“Sans surprise le commerce, l’hôtellerie/restauration et d’une manière plus générale les activités liées au tourisme, à l’événementiel ou les lieux de rassemblement du public ont observé une baisse d’activité”, note la CGPME. Par ailleurs, 44,1% des entreprises interrogées disent craindre des conséquences à long terme. Parmi elles, “de nombreux commerçants qui voient s’approcher les fêtes de Noël”, selon la CGPME.

Manque d’information sur les risques d’attentat

Sur les mesures de protection à adopter, 15,9% des entreprises vont adopter des mesures de protection particulières, contre 65,5% qui pensent ne rien faire de spécial. Deux tiers des entreprises se disent par ailleurs insuffisamment informées sur les mesures à prendre pour se prémunir contre les risques d’attentat, et 75% réclament une meilleure communication sur l’état d’urgence “pour ne pas alimenter les fantasmes et les peurs risquant de bloquer la machine économique”.

La quasi-unanimité des entreprises (92%) se déclarent en revanche prêtes à renforcer leurs échanges avec les forces de police au travers notamment de signalements ou d’avis préalables à l’embauche.

Parmi les demandes des entreprises pour être plus efficaces en cas d’attaque terroriste, les entreprises réclament ainsi que les employeurs soient “mieux informés sur leur personnel ou futur personnel pouvant présenter un risque terroriste”, par exemple en ayant le droit de réclamer un extrait de casier judiciaire ou en étant prévenus si l’un de leurs salariés fait l’objet d’une fiche dite “S” de renseignement. Autre demande récurrente, “la mise en place d’un guide sécuritaire sur la conduite à adopter face aux menaces actuelles”.

(avec AFP)

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