Londres s’explique sur la résiliation du contrat avec Valneva

Depuis lundi, les spéculations vont bon train pour tenter d’expliquer la décision du gouvernement britannique de résilier son contrat de fourniture d’environ 100 millions de doses du vaccin de Valneva contre le Covid-19. Le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, est sorti mardi 14 septembre du silence en affirmant que cette décision avait été prise en partie parce que l’utilisation de ce vaccin n’aurait pas été approuvée dans le pays.

« Il y a des raisons commerciales pour lesquelles nous avons annulé le contrat, mais ce que je peux lui dire, c’est qu’il était également clair pour nous que le vaccin en question que la société développait ne serait pas approuvé par la MHRA (l’autorité britannique des médicaments) ici au Royaume-Uni », a-t-il déclaré en réponse à une question d’une député écossaise.

Valneva a chuté lundi en Bourse après l’annonce par la biotech française de la résiliation par Londres de ce contrat de 1,4 milliard d’euros. Selon un communiqué de la société publié lundi, le gouvernement britannique aurait indiqué que Valneva avait manqué à ses obligations, ce que la société conteste vigoureusement. Le vaccin de Valneva est produit à Livingston, en Écosse, à l’aide d’un adjuvant fabriqué par la société américaine Dynavax . L’installation a la capacité de produire environ 200 millions de doses en 2022. D’après Valneva, le gouvernement britannique disposait d’options pour porter la commande à 190 millions de doses d’ici 2025.

« L’UE est toujours intéressée par ce vaccin »

Sajid Javid a déclaré que les gouvernements britannique et écossais travailleraient ensemble pour assurer l’avenir de cette usine. Valneva garde toutefois l’espoir de commercialiser son vaccin s’il parvient à le mener à bien auprès des autorités européennes avec lesquelles il est en discussions. Selon une source gouvernementale française, les négociations en cours sont à un stade avancé et portent sur des aspects juridiques. « L’UE est toujours intéressée par ce vaccin », a assuré cette source.

Bruxelles et Valneva avaient rompu au mois d’avril une première série de discussions, l’Union accusant alors le laboratoire basé en Loire-Atlantique de ne pas respecter les conditions fixées pour la fourniture de doses. Mardi, Valneva a terminé en hausse de 8,25% à 12,60 euros après avoir plongé la veille de près de 40%.