Louer sa voiture, une astuce pour augmenter ses revenus

Louis Quirielle, 23 ans, étudiant en école d’ingénieur à Lyon, ne dispose pour vivre que de la rémunération de son alternance en entreprise. Il n’a pourtant pas hésité :  » J’ai acquis fin janvier une 308 Peugeot d’occasion de 280 000 kilomètres au compteur pour 3 200 euros, financée entièrement par emprunt. Je compte la rembourser totalement en dix mois.  » L’astuce ? La mise en location via le site Drivy, créé en 2010 par Paulin Dementhon. Comme son principal concurrent Ouicar, Drivy propose aux propriétaires d’automobile de les mettre en location de quelques heures à plusieurs jours.  » Une voiture coûte cher à l’achat et en entretien, explique Quentin Lestavel, le directeur France et Belgique de Drivy. Environ 6 000 euros par an, alors qu’elle n’est utilisée que 5 % du temps. En louant sa citadine, on peut percevoir jusqu’à 700 euros par mois.  » Rien de plus simple…  » Le site conseille un prix, explique Louis Quirielle. Pour louer plus souvent, j’ai fixé le mien un peu en dessous de la moyenne, à 35 euros la journée. Je la loue environ quinze jours par mois.  » Soit un revenu net, après commission, de 300 euros mensuels, correspondant aux mensualités de son emprunt.

Tous les propriétaires sont les bienvenus. Drivy propose 38 000 voitures en France, 50 000 en Europe. Une requête à Versailles fait surgir une Toyota Yaris à 15 euros la journée, une 2 CV de 1982 à 163 euros et même une Mercedes classe CLK Cabriolet à 200 euros. « Drivy joue les tiers de confiance, explique Quentin Lestavel. Le locataire paye sur la plateforme. Le propriétaire touche environ 70 % du prix. » Entre les deux, l’assurance de Drivy (chez Allianz) prend le relais de celle du propriétaire durant la durée de la location et indemnise le locataire sans malus sur l’assurance du propriétaire.

Disponibilité et propreté

Seul inconvénient, le propriétaire doit être présent pour faire le tour de la voiture et donner les clés… « Nous mettons en place dans les voitures un boîtier Drivy Open, installé gratuitement si le propriétaire s’engage à louer au moins sept jours par mois, explique Quentin Lestavel. Il permet au locataire d’ouvrir le véhicule sans la présence du propriétaire. » Charge à lui de proposer une voiture propre. « Je donne un coup de Kärcher à 4 euros tous les quinze jours », explique Louis Quirielle, qui compte bien louer plus souvent et augmenter ses prix. « Il faut juste être accroché au portable pour répondre tout de suite aux demandes », conseille-t-il. Sinon, le locataire part ailleurs. « Et accepter de laisser le volant entre les mains de tout le monde », même les moins soigneux, reconnaît-il. « Mais je suis content, franchement ! »

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