La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse mardi, au lendemain d’une forte baisse causée par les inquiétudes autour de la solvabilité du géant immobilier chinois Evergrande, et alors que la réserve fédérale américaine va entamer sa réunion monétaire.
Le contrat à terme de l’indice vedette CAC 40 montait de 0,12% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance, au lendemain d’une clôture à 6.455,81 points, en baisse de 1,74%.
Lundi a été tumultueux sur toutes les places financières du monde, avec l’indice américain phare Dow Jones qui a terminé en fort repli de 1,78%, et l’indice technologique Nasdaq de 2,19%.
En Asie, la Bourse de Tokyo, fermée lundi, a accusé le coup avec une baisse de 2,17%. En revanche, la Bourse de Hong Kong résistait mieux : après une ouverture en baisse de 1% mardi, elle était revenue timidement dans le vert à mi-séance.
Les doutes sur la capacité d’Evergrande à rembourser ses 300 milliards de dollars de dettes « ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », décrit l’analyste de CMC Markets Michael Hewson.
Le président du géant de l’immobilier a affirmé à son personnel que son groupe « sortirait bientôt de sa période la plus sombre », a rapporté mardi un média d’État.
« Il est néanmoins clair depuis un certain temps que les marchés s’inquiètent des perspectives économiques », poursuit M. Hewson.
Les nouvelles prévisions que doit donner la Réserve fédérale américaine pour l’économie américaine seront donc scrutées, tout comme la mise en œuvre de son « tapering », le retrait progressif de son soutien à l’économie et au marché par des rachats d’actifs massifs.
Si les investisseurs ne s’attendent pas à un ralentissement dès cette réunion, mais plutôt en novembre, ils espèrent un calendrier leur permettant de sortir de l’incertitude.
« Le problème est que les banques centrales ont habitué le marché à des injections de liquidités illimitées et à des taux d’intérêt de 0% », des conditions qui encouragent « des investissements stupides », mais le problème n’est pas « Evergrande lui-même », estime Jeffrey Halley, analyste d’Oanda.
Autre point de préoccupation des investisseurs, la course contre la montre est lancée au Congrès américain, pour trouver un accord sur le plafond de la dette et éviter aux Etats-Unis de faire défaut, ce qui aurait des conséquences gravissimes sur l’économie américaine, mais aussi mondiale.
Les mises en chantier de logements neufs en août aux Etats-Unis sont le principal indicateur attendu par les investisseurs.
Parmi les valeurs à suivre mardi
Vivendi : sa filiale Universal Music Group est introduite en Bourse mardi à Amsterdam. Le cours d’introduction a été fixé à 18,50 euros par action, pour une valorisation d’environ 33,5 milliards d’euros.