Marchés américains : UBS GROUP N : GESTION-UBS ne voit pas d’hélicoptère budgétaire à l’horizon

PARIS, 27 septembre (Reuters) – La politique budgétaire n’est pas prête à prendre le relais des politiques monétaires, ce qui signifie que les banques centrales n’ont d’autre choix que de demeurer accommodantes, dit-on chez UBS.

« Les banquiers centraux peuvent juger qu’il est grand temps pour la politique budgétaire de passer à l’attaque mais nous ne voyons pas d’hélicoptères pleins d’argent à l’horizon », écrit le directeur des investissements de la branche gestion de fortune de la banque suisse dans sa lettre mensuelle publiée vendredi.

Mark Haefele fait ainsi référence au thème de la « monnaie hélicoptère » développé par l’économiste américain Milton Friedman, qui consisterait à distribuer directement de l’argent aux gens pour faire repartir l’inflation.

Les banques centrales ne sont pas disposées à jouer ce rôle mais elles aimeraient bien que les gouvernements s’en chargent, explique-t-il, en précisant aussitôt ne pas trop y croire.

« L’Allemagne a la capacité de mettre en place une stimulation budgétaire mais paraît ne vouloir le faire qu’une fois qu’une crise économique se matérialise », écrit-il.

« En ce qui concerne les Etats-Unis, un Congrès divisé est susceptible de bloquer tout mesure importante de stimulation jusqu’à l’élection présidentielle de l’an prochain. »

Il appartient donc aux banques centrales de lutter contre le ralentissement économique en cours en continuant à offrir un assouplissement monétaire dans les mois à venir, selon Mark Haefele.

« Cela dit, nous demeurons sceptiques sur le fait que les banques centrales, en l’absence d’accord sur le commerce, disposent encore de suffisamment de munitions pour impulser des gains significatifs sur les marchés », ajoute-t-il.

Dans ce contexte, UBS adopte une position à « sous-pondérer » sur les actions, en préférant les titres américains à ceux de la zone euro, et privilégie la recherche de rendement avec des « surpondérations » sur certaines monnaies émergentes, sur la dette souveraine émergente libellée en dollars et sur la dette d’entreprise en catégorie investissement libellée en euros.

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)


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