Marchés américains : Wall Street recule sur fond de flambée du pétrole

PARIS, 16 septembre (Reuters) – La Bourse de New York a fini lundi en repli, la menace d’un choc pétrolier après les attaques contre des installations soudiennes éloignant les investisseurs des actifs risqués.

L’indice Dow Jones a cédé 0,5% à 27.076,28 points et le S&P 500, à plus large base, 0,3%, à 2.998,01 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 0,28% à 8.153,54 points.

Le pétrole est au coeur des inquiétudes des marchés deux jours après des attaques de drones contre des installations de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, qui ont réduit de moitié la production de pétrole du royaume d’Arabie saoudite, entraînant une diminution de 5% de la production mondiale.

Les Etats-Unis sont prêts à riposter à ces attaques, a annoncé Donald Trump, qui en impute la responsabilité à l’Iran.

VALEURS

Aux valeurs à Wall Street, les pétrolières ont logiquement monté avec des progressions nettes pour Exxon Mobil (+1,5%) et Chevron (+2,1%).

Les compagnies aériennes comme American Airlines (-7,3%) et Delta Air Lines (-1,6%) ont baissé en revanche dans la perspective d’une augmentation des prix du kérosène.

Un regain d’inquiétude pour l’économie chinoise en réaction à des indicateurs économiques inférieurs aux attentes a également pesé sur la tendance.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge, la crainte d’un choc pétrolier pesant sur la croissance économique mondiale favorisant un repli vers les valeurs refuges comme l’or et les obligations d’Etat.

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,94% à 5.602,23 points. Le Footsie britannique a reculé de 0,31% et le Dax allemand a cédé 0,71%.

L’indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,89%, le FTSEurofirst 300 0,31% et le Stoxx 600 0,58%. production mondiale.

Signe de la nervosité des marchés d’actions européens, l’indice mesurant la volatilité implicite de l’EuroStoxx 50 a bondi de près de 11%.

PÉTROLE

Les deux contrats de référence sur le brut prennent plus de 12%.

Le Brent gagne 13,1% à 68,11 dollars le baril près avoir gagné jusqu’à 19,5%, sa plus forte hausse en pourcentage en séance depuis le 14 janvier 1991, pendant la guerre du Golfe.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a quant lui vu son cours s’envoler de jusqu’à 15,5% et affiche encore un gain de 13% à 61,98 dollars à l’heure de la clôture de Wall Street.

TAUX

Le repli sur les valeurs jugées les moins risquées se traduit par une baisse du rendement du Bund à dix ans, référence pour la zone euro, à -0,474% (-2 points de base).

Le recul est plus net sur le rendement des Treasuries à 10 ans reculait de sept points de base à 1,83% à l’heure de la clôture en Europe après avoir atteint vendredi un pic de six semaines à 1,903%.

CHANGES

Le dollar progresse de 0,4% face à un panier de devises de référence mais reste quasiment stable face au yen. L’euro cède 0,66% à 1,10, affecté en outre par la perspective de nouvelles barrières douanières américaines contre des produits européens.

TAUX

L’or profite logiquement de son statut de valeur refuge et prend autour de 1% à près de 1.500 dollars l’once.

A SUIVRE MARDI : (Patrick Vignal et Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)


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