Maxi Toys: la CGT craint une « restructuration camouflée »

Les magasins de Chambray-lès-Tours et Laval devraient fermer selon la CGT de Maxi Toys-AFP/Archives/JEAN-PIERRE MULLER Les magasins de Chambray-lès-Tours et Laval devraient fermer selon la CGT de Maxi Toys-AFP/Archives/JEAN-PIERRE MULLER

L’enseigne Maxi Toys, actuellement en vente, a annoncé la fermeture prochaine de deux de ses magasins français mais « ne veut pas » engager de procédure de licenciement économique pour les salariés concernés, dénonce lundi la CGT qui craint une « restructuration camouflée » pour « habiller la mariée sans bruit ».

Le groupe néerlandais Blokker a annoncé mi-mai la vente de cinq de ses chaînes de magasins, dont sa filiale belge Maxi Toys, qui emploie environ 800 salariés dans ses quelque 150 magasins en France. Cette cession avait été confirmée aux représentants du personnel de Maxi Toys France début juin.

Mi-octobre, la direction « a informé le comité d’entreprise de la fermeture de deux magasins français », à Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire) et Laval, a indiqué lundi la CGT Maxi Toys dans un communiqué. Mais elle « ne veut pas entamer de procédures de licenciement économique », dénonce le syndicat, en évoquant la « vive inquiétude » des salariés français.

Selon la CGT, la direction entend « jouer sur la clause de mobilité » incluse dans les contrats de travail, « pourtant illégale car ni claire ni précise », en proposant aux salariés une autre affectation, a précisé à l’AFP un élu CGT. En cas de refus, « ils seront licenciés pour cause réelle et sérieuse », ce qui les priverait de certains droits.

Une dizaine de salariés sont concernés pour l’instant mais la CGT craint que ce soit le début d’une « restructuration camouflée » et « massive », avec d’autres fermetures de magasins, pour « +habiller la mariée sans bruit+ afin de la vendre avec moins de personnel » et « sans qu’il n’y ait de comptes à rendre ».

Selon l’élu CGT, la clause de mobilité n’est « pas précise et pas figée dans le temps » car elle dit que les salariés sont « susceptibles de bouger dans la zone du responsable régional », qui est elle-même évolutive. Cela ouvre la porte à des propositions de poste sur un territoire très étendu, a-t-il ajouté.

Concernant la vente elle-même de Maxi Toys, la direction « ne communique pas », a poursuivi l’élu. « On ne sait pas s’il y a un repreneur ou des négociations en cours ».

La direction de Maxi Toys, dont le siège se situe à Houdeng en Belgique, n’était pas joignable dans l’immédiat.

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