« C’est un jour historique parce que nous avons atteint un accord très important entre la Turquie et l’Union européenne, a déclaré Ahmet Davutoglu, le Premier ministre turc, lors d’une conférence de presse, après un sommet crucial qui se tenait à Bruxelles vendredi 18 mars. Nous avons réalisé que la Turquie et l’UE ont le même destin, les mêmes défis et le même avenir », a-t-il ajouté.
Après de laborieuses négociations, les 28 pays membres de l’Union européenne sont parvenus à un compromis avec Ankara. Tous les migrants arrivant dans les îles grecques à compter de dimanche prochain seront renvoyés vers la Turquie, ont annoncé plusieurs dirigeants.
L’UE, confrontée à la plus grave crise migratoire depuis 1945, sollicitait depuis six mois la Turquie pour qu’elle l’aide à endiguer les flux en Mer Egée. Vendredi à la mi-journée, les 28 pays membres de l’Union ont approuvé un projet d’accord négocié toute la matinée à Bruxelles entre le président du Conseil européen et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.
« Accord unanime entre tous les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE et le Premier ministre turc » Ahmet Davutoglu, a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, sur Twitter. « Accord avec la Turquie approuvé. Tous les migrants qui gagneront la Grèce à partir de la Turquie à compter de dimanche seront renvoyés », a aussi écrit sur son compte Twitter le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka.
Approbation définitive ce soir
L’annonce du feu vert de l’UE à cette nouvelle proposition d’accord négociée par Donald Tusk est venue d’un tweet du Premier ministre finlandais Juha Sipila. « L’accord avec la Turquie a été approuvé », a-t-il écrit, lui aussi rapidement confirmé par d’autres responsables européens.
Pour le principe, la validation de l’accord par les 28 devait être présentée officiellement à Ahmet Davutoglu dans l’après-midi. Les dirigeants européens devaient approuver formellement les conclusions de ce sommet européen ouvert jeudi, avant une conférence de presse finale.
Au terme d’une première séance de travail jeudi les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 s’étaient entendus sur une « position commune » intégrant les « lignes rouges » posées par les uns et les autres à un premier projet d’accord ébauché le 7 mars.
Dans sa négociation avec le Premier ministre turc vendredi matin, Donald Tusk « a tenu compte de ce qui a été dit hier (jeudi) soir », selon la source diplomatique européenne, et à la mi-journée il a recommandé aux 28 d’approuver « sans changements » une proposition d’accord révisée.
(avec AFP)
