Municipales partielles: la droite s’impose à Puteaux

La liste de l’ex-maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud l’a emporté dès le premier tour à Puteaux, tandis qu’à Clichy et Asnières, deux autres villes des Hauts-de-Seine où se tenaient dimanche 14 juin des élections municipales partielles, la droite est en ballottage très favorable. Les trois scrutins de 2014 avaient été annulés par le Conseil d’Etat le 11 mai en raison d’irrégularités. A Puteaux, comme l’an dernier, les électeurs n’iront pas voter deux dimanche de suite. La liste conduite par Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qui tient les rênes de cette ville cossue depuis 2004, s’est imposée facilement avec 60,77% des voix face à son habituel opposant Christophe Grébert (23,32%), à la tête d’un front Modem-PS-EELV.

La liste emmenée par Marie-Sophie Mozziconacci, proche de l’ancien maire Charles Ceccaldi-Raynaud, père de Joëlle, en guerre depuis des années avec sa fille, essuie un lourd échec avec seulement 3,65% des voix.

En 2014, l’enregistrement de la liste DVD de la candidate avait été refusé au motif qu’un colistier était déjà inscrit, à son insu selon lui, sur une liste Bleu Marine, une “manoeuvre” qui “a faussé les résultats du scrutin”, selon le Conseil d’État.

Clichy en passe de virer à droite ?

A Clichy, seule ville du département tenue par les socialistes, la liste du candidat Les Républicains Rémi Muzeau a frôlé la victoire dès le premier tour avec 48,83% des suffrages.

Il affrontera dimanche prochain au second tour la liste PS-PCF-PRG conduite par Julien Perez, ex-directeur de cabinet de Gilles Catoire, maire de la ville depuis 1985 et qui avait décidé de ne pas se représenter.

Dans cette ville, l’élection 2014 a été annulée parce que le candidat Didier Schuller, avait ajouté les mentions UMP et Modem sur ses affiches et bulletins, laissant croire qu’il bénéficiait de l’investiture de ces partis. Didier Schuller avait renoncé à se présenter pour la municipale de dimanche.

A Asnières, bastion de droite conquis par la gauche en 2008 puis repris par la droite en 2014, la liste de Manuel Aeschlimann (Les Républicains, ex-UMP) est également en ballottage très favorable. Elle obtient 47,42% des voix devant celle emmenée par le socialiste Sébastien Pietrasanta (36,30%).

Le Conseil d’État avait invalidé l’élection en raison de “pressions” à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, sans toutefois établir l’implication de Manuel Aeschlimann, qui l’avait emporté d’un fil avec 70 voix d’avance sur Sébastien Pietrasenta.

Une autre élection municipale s’est par ailleurs tenue dimanche en Seine-et-Marne, à Pontault-Combault. La liste de la maire sortante Monique Delessart (PS) y a obtenu 32,09% des voix, devant celle de son ancien adjoint Cédric Pommot (22,86%).

Le second tour pourrait être le théâtre d’une quadrangulaire puisque les listes UDI-UMP de Stéphane Finance (19,73%) et Front national de Jean-Pierre Martin (16,83%) sont en position pour se maintenir.

Le scrutin 2014 a été annulé par le Conseil d’Etat à la suite d’irrégularités invoquées par Cédric Pommot sur ses propres bulletins.

(Avec AFP)

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