Pétrole : le cours dopé par Grèce et Iran

Le cours du pétrole a achevé la journée de lundi en hausse à New-York, dopé par la crise financière et sociale qui sévit actuellement en Grèce, les tensions géopolitiques liées à l’Iran incitant parallèlement les investisseurs à se tourner vers le brut.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars aura ainsi grimpé de 2,24 dollars dans la journée par rapport à la clôture de vendredi, s’échangeant désormais à 100,91 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Parallèlement, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance terminait à 117,93 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), progressant de 62 cents par rapport à la clôture de vendredi.

A noter, que quelques minutes à la clôture à New York, les échanges de brut new-yorkais sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX) ont été suspendus, pour des raisons techniques nous dit-on, l’événement perturbant la fin des transactions de certains contrats à terme.

Alors que le baril s’échangeait à 100,39 dollars avant cette suspension, progressant de 1,72 dollar, le cours a par la suite bondi à la reprise des échanges.

La plupart des analystes estiment que cette hausse est liée au vote du parlement grec en faveur des mesures d’austérité, ainsi qu’aux tensions accrues après des attaques contre les employés des ambassades israéliennes en Géorgie et en Inde.

Précisons en effet que deux attentats ont visé lundi le personnel des ambassades d’Israël à New Delhi et Tbilissi. Le Premier ministre israélien y voit la main armée de l’Iran, accusation démentie par Téhéran.

A noter également que suite aux sanctions européennes récemment décidées en guise de rétorsion contre la politique nucléaire iranienne, des opérateurs se voient désormais dans l’impossibilité d’acheminer leurs tankers dans les ports iraniens, aucune compagnie n’acceptant d’assurer leurs cargaisons.

Contexte de nature à impacter les approvisionnements des raffineurs européens, lesquels doivent trouver d’autres sources de brut.

Alors que les craintes de voir la Grèce devoir faire face à un défaut de paiement se sont amenuisées quelque peu, les investisseurs se dirigent à l’heure actuelle vers des actifs jugés risqués, facteur de nature à doper les cours des matières premières.

Il n’en demeure pas moins que manifestations et violences observées à Athènes à la suite du vote de l’accord prônant de nouvelles mesures d’austérité sont sources d’inquiétude pour les marchés.

Sources : AFP, Reuters

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