Le commissaire chargé des affaires économiques, Olli Rehn, qui intervenait lors d’un débat à Bruxelles sur l’approfondissement de l’union économique et monétaire, a rappelé, mardi 7 mai, que la Commission avait accordé vendredi deux ans supplémentaires à la France, soit jusqu’en 2015, pour revenir dans les clous d’un déficit public de 3% du PIB.
Il a noté que la France avait fait des efforts de consolidation budgétaire de l’ordre de 1% de PIB par an depuis trois ou quatre ans. Mais il a souligné que le pays avait aussi enregistré une perte de compétitivité au cours des dix dernières années.
C’est pourquoi la France doit faire des « réformes structurelles d’une importance au moins aussi grande » que ses efforts budgétaires, a dit Olli Rehn. « Je fais confiance au gouvernement français pour mener des réformes structurelles de grande ampleur. C’est important pour la France elle-même, pour les Français, pour que la France puisse débloquer son potentiel de croissance pour créer des emplois », a-t-il insisté.
« C’est important également pour l’ensemble de l’UE parce que la France est un pays central de la zone euro », a-t-il ajouté.
« Les objectifs chiffrés sont moins importants que les efforts structurels »
Dès vendredi, Olli Rehn avait demandé à la France des réformes « substantielles en matière de marché du travail, de système de retraite et d’ouverture des marchés ».
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a lui aussi appelé Paris mardi à réformer en profondeur son économie. « Les objectifs chiffrés sont moins importants que les efforts structurels », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Stockholm.
De son côté, le ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici, en visite à Berlin, a assuré que le délai accordé par Bruxelles à la France n’était pas « une incitation au relâchement ou à la paresse » dans sa lutte contre les déficits.
(Avec AFP)
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