Retraite : 2 bonnes et 2 mauvaises nouvelles vous attendent en 2021

Quelques changements sont prévus pour les retraités actuels et futurs à compter du 1er janvier. Voici ce qu’il faut retenir.

Retraite de base revalorisée

Cette année, les 16,2 millions de retraités seront logés à la même enseigne. Ils bénéficieront d’une revalorisation équivalente de leur pension de base à compter du 1er janvier : + 0,4%. Cette hausse sera visible lors du paiement qui interviendra le 9 février au titre du mois de janvier. L’an dernier, les trois quarts des retraités, dont les pensions brutes globales ne dépassaient pas 2 000 euros par mois, ont profité au 1er janvier d’une revalorisation de 1% de leur pension, à hauteur de l’inflation, tandis les retraités percevant plus de 2 000 euros bruts par mois avaient vu leur pension augmenter de seulement 0,3%. Emmanuel Macron avait promis qu’à partir de 2021, « il n’y aura plus de sous-indexation de quelque retraite que ce soit », c’est-à-dire que les pensions doivent progresser au même rythme que la hausse des prix, a minima.

Des services en ligne plus accessibles

Comme le révèle Capital, le site info-retraite qui permet, entre autres, de faire sa demande de retraite en ligne va évoluer : « De gros travaux ont été menés au niveau du back office et de la circulation d’informations entre les différents régimes de retraite. Résultat, les utilisateurs vont pouvoir bénéficier de services rénovés leur permettant de vérifier leur carrière, de faire une simulation et une estimation de leur future retraite ». Le service de demande de pension de réversion, dont le dispositif a déjà été simplifié cet été, va lui aussi être amélioré et il ne sera plus nécessaire dès le mois de mars de remplir son niveau de ressources grâce à un échange d’informations entre les différents régimes de retraite et le fisc.

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Retraite complémentaire gelée

Les pensions versées par l’Agirc-Arrco à 13 millions de personnes n’ont pas augmenté en novembre 2020. Une mauvaise nouvelle donc pour le pouvoir d’achat des retraités actuels alors que la complémentaire représente plus de la moitié de la pension d’un cadre et environ un tiers de celle d’un non-cadre. Il faudra attendre le 1er novembre 2021 pour une hypothétique revalorisation. En effet, les comptes du régime sont dans une « situation dégradée » avec une lourde perte attendue pour 2020.

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Les futurs droits à la retraite des actifs gelés

Une information technique mais capitale. Le nouveau plafond de la Sécurité sociale pour 2021 a été publié en début de semaine au Journal officiel. Il sert de base de calcul notamment pour certaines cotisations sociales, comme l’assurance vieillesse. Au-delà de cette limite de revenu, on ne paye plus de cotisations pour la retraite de base, par exemple, ce qui ne génère donc pas de nouveaux droits. Et mauvaise nouvelle, ce plafond qui est réévalué en fonction de l’évolution du salaire moyen par tête (SMPT) de l’année précédente dans le secteur marchand non agricole, ne va pas bouger en 2021. Il est le même qu’en 2020. La faute à la crise économique qui a fait que des millions de salariés ont été placés en activité partielle. « Le recours important à l’activité partielle, affecte fortement cette évolution pour l’année 2020, explique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021, ce qui aurait des conséquences préjudiciables en termes de droits et prestations des cotisants ». En théorie, le plafond 2021 aurait dû diminuer mais heureusement les parlementaires ont décidé que « le montant du plafond ne peut être inférieur à celui de l’année précédente. »

Le retour de la réforme des retraites ?

Suspendu en raison de la crise économique, le projet de réforme des retraites va-t-il faire son grand retour en 2021 ? Le ministre de l’Economie Bruno le Maire a assuré le 1er décembre sur LCI qu’il serait la « priorité absolue des réformes le jour où nous engagerons les réformes » une fois que la France aura retrouvé le chemin de la croissance. Une idée partagée par le patronat, favorable à un recul de l’âge de cessation d’activité. La réforme des retraites ne devra être engagée avant l’élection présidentielle de 2022 que si l’économie est repartie, a estimé, le 18 décembre, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Cette réforme adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale prévoit une bascule progressive vers un « système universel » (salariés privé et public, indépendants, etc.) par points, mais aussi une pension minimum (pour une carrière complète au Smic) de 1 000 euros, ou encore un « âge d’équilibre », plus tardif que l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, pour obtenir une pension sans pénalité. Le Comité de suivi des retraites a alerté sur le déficit du système, plombé par la crise du Covid-19 et qui dans la plupart des projections « reste sous-financé sur les 25 prochaines années », dans un avis publié le 21 décembre.

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