Tunisie / Libye : échauffourées à un poste frontalier

tunisie-libye-Ras-Jedir0211.jpgAffaire à suivre …

Alors que le retour au calme est loin d’être assuré en Libye, et que la Tunisie n’est pas totalement sortie de l’affaire, des accrochages ont eu lieu  samedi au point de passage frontalier de Ras Jedir, situé entre les deux pays.

Suite à un différend concernant l’autorisation de transit de camions chargés de pommes et de bananes, vers la Tunisie, des combattants libyens ont tiré des coups de feu sporadiques dont deux ont atteint le territoire tunisien.

L’Armée nationale tunisienne a répliqué par un tir en l’air ont par ailleurs indiqué des sources sécuritaires tunisiennes.

Le point de passage a été fermé durant toute la nuit du samedi, puis rouvert dimanche à 7h00 du matin.

Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, le flux des voyageurs transitant dans les deux sens au poste frontière de Ras Jedir a remarquablement baissé. La semaine précédente, un afflux important de Libyens à destination de la Tunisie avait pu être observé.

Début février, les autorités libyennes ont convenu de respecter le compromis proposé par le côté tunisien pour la réouverture des frontières au niveau de ce passage frontalier .

Les agents de sécurité libyens doivent désormais respecter une distance de sécurité de 200 mètres, dans le but d’éviter toute altercations entre les agents des deux côtés.

A noter par ailleurs que ces accrochages qui interviennent alors que les violences n’ont pas cessé    en Libye, pays riche en pétrole –  malgré le décès et la déchéance de l’ancien colonel –  ses descendants pourraient vouloir assurer la relève.

S’exprimant récemment dans une interview diffusée par la chaîne Al-Arabya, Saadi Kadhafi, l’un des fils de l’ex-dirigeant libyen, a ainsi promis de retourner en Libye. Estimant par ailleurs qu’une grande majorité de la population n’était pas satisfaite de la situation actuelle.

Il a ar ailleurs fait également état d’une rébellion s’étendant de jour après jour, estimant même que le mouvement puisse gagner « tout le pays ».

Début janvier, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, déclarait que la Libye risquait de sombrer dans la guerre civile si les milices révolutionnaires qui ont contribué à la chute de Mouammar Kadhafi ne rentraient pas dans le rang.

Des propos qui faisaient suite à des affrontements entre une milice locale et des combattants originaires de la ville de Misrata ayant fait quatre morts à Tripoli.

S’exprimant lors d’une réunion à Benghazi, dans l’est de la Libye, le dirigeant libyen a par ailleurs affirmé que les membres du CNT étaient « aujourd’hui confrontés à deux choix ».

« Soit nous répondons sans faiblesse à ces événements (les combats entre milices) qui entraînent les Libyens dans une confrontation militaire que nous ne pouvons accepter, soit c’est la sécession et la guerre civile », avait-t-il ajouté.
« Il n’y a pas de sécurité tant que les combattants refusent de rendre leurs armes » a-t-il également déclaré.

Sources : TAP, AFP, Reuters

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