Une aide de 200 euros pour les jeunes qui partent en vacances

Le but de ce dispositif: permettre aux jeunes de partir en vacances comme tout le monde. « Partir en vacances, c’est important pour le bien-être personnel, pour acquérir des compétences et surtout pour ne pas être exclu de la société », décrypte Alain Schmitt, directeur général de l’ANCV. L’agence nationale pour les chèques-vacances permet à 11 millions de Français tous les ans de partir en vacances, grâce à leur système de chèque-vacances à destination des salariés. Mais ce n’est pas tout: l’ANCV met à disposition des populations les plus fragiles des aides pour leur permettre à eux aussi de s’évader. Familles précaires, seniors, personnes en situation de handicap ou encore jeunes: personne n’est laissé de côté.

Pour les jeunes de 18 à 25 ans, le dispositif « Départ 18:25 » leur permet de bénéficier d’une aide allant jusqu’à 200 euros, par an, à n’importe quelle période de l’année, été comme hiver. 50 euros minimum doivent en revanche être payés par les jeunes bénéficiaires, pour que l’ANCV couvre jusqu’à 75 % de leur séjour. Différents critères sont mis en place pour bénéficier de l’aide: les ressources ou le statut du jeune. Il doit avoir un revenu fiscal de référence inférieur à 17.280 euros – montant correspondant au critère d’imposabilité – ou être étudiant boursier, alternant,

volontaire en Service civique ou encore bénéficiaire d’un contrat aidé.

« Les jeunes ont été très touchés par la crise sanitaire »

Avec la crise sanitaire actuelle, les critères n’ont pas été modifiés, mais l’aide a été augmentée : « Nous l’avons fait évoluer de 150 euros à 200 euros. Les jeunes ont été très touchés par la crise sanitaire, nous devons les aider à enlever les freins qui les empêchent de partir en vacances », explique Alain Schimtt. Car effectivement, si le dispositif « Départ 18:25 » a été créé en 2014, c’est parce que les études sur le départ en vacances des Français montrent que les jeunes font partie des populations qui partent le moins.

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L’an dernier, 3.500 séjours ont eu lieu, grâce à cette aide: « Nous nous attendons à plus de demandes cette année encore: les restrictions de sorties sont terminées, le programme commence à être connu et les jeunes ont besoin de vacances comme tout le monde, après l’année difficile qu’on a vécue », a précisé Alain Schmitt. Cette année, déjà 200 départs ont été effectués depuis janvier, et 1.000 réservations ont été faites pour des séjours, allant de mai à décembre 2021.

32.000 jeunes partis depuis 2014

Pour financer ce dispositif et plus généralement tous les programmes d’aides, l’ANCV utilise les excédents de gestion du chèque-vacances : c’est-à-dire les commissions – 1% sur chaque chèque-vacances acheté pour un salarié et 2,5% lorsqu’un commerçant remet les chèques reçus à l’ANCV pour un remboursement- ainsi que le montant des chèques non utilisés avant leur péremption. Chaque année, 25 millions d’euros permettent de financer les aides à la personne. Le dispositif pour les jeunes a été de son côté financé depuis 2014 à hauteur de 1,5 million d’euros pour permettre au total à 32.000 jeunes de partir, à frais réduits.

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Concrètement, comment ça marche ? Un jeune de 18 à 25 ans doit se rendre sur un des trois sites Les Stations, partenaires de l’ANCV selon le type de vacances qu’il souhaite : au soleil, à la mer ou encore en ville. Il doit choisir son séjour, puis son dossier sera validé par l’ANCV – après réception de quelques pièces justificatives – et le montant de l’aide sera déduit du prix final du séjour. De son côté, le professionnel du tourisme sera remboursé par l’agence. « Je précise qu’il est possible de réserver des vacances groupées. C’est-à-dire qu’un bénéficiaire peut très bien partir avec un non-bénéficiaire sans problème : l’aide s’individualisera toute seule », explique Alain Schmitt. Au total, 10.000 destinations sont proposées.

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