Valérie Pécresse appelle à une baisse des dépenses de l’Etat

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a appelé jeudi l’Etat à baisser ses dépenses, tandis que le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a mis en garde contre une aggravation de la fracture sociale.

« La différence entre Gérald Darmanin et moi, c’est que moi j’ai fait ce pour quoi j’ai été élue, c’est-à-dire que je baisse les dépenses de la région », a déclaré Mme Pécresse à la Rencontre des entrepreneurs de France organisée par le Medef.

« Je le fais en supprimant des structures qui ont une utilité extrêmement marginale », a-t-elle assuré, jugeant que de « l’argent public de temps en temps est mal dépensé, à des endroits où il n’est pas utile ».

La présidente de région a rappelé que lorsqu’elle était ministre du Budget de Nicolas Sarkozy en 2011, « on a baissé les dépenses de l’Etat en valeur ».

« C’est possible de ne pas augmenter chaque année les dépenses de l’Etat », a-t-elle affirmé, ajoutant que « ça demande un certain courage. Ca demande aussi de supprimer des postes. Nous à la région, on a supprimé des centaines de postes ».

« Après les baisses d’impôts du gouvernement Macron, on ne sera plus médaille d’or des prélèvements fiscaux , on sera médaille d’argent », selon Mme Pécresse, pour laquelle, « il y a encore beaucoup de progrès à faire ».

Gérald Darmanin a de son côté appelé à prendre en compte les « Français qui souffrent », et modérant les ardeurs des partisans d’une baisse rapide et massive de la fiscalité.

« Même si tout n’est pas parfait, qu’il faut sans doute continuer de baisser les impôts, qu’il y a sans doute beaucoup de choses à réformer, qu’on ne baisse peut-être pas assez les dépenses publiques, attention aux Français qui souffrent et dont je crois que la solution passe par trouver du travail », a-t-il plaidé.

Attention à ce que « ceux qui demandent plus de libéralisme ne créent pas la situation à l’italienne, d’un pays fracturé », a-t-il encore dit, une référence à la crise politique en Italie où la Ligue d’extrême-droite de Matteo Salvini caracole en tête des intentions de vote dans les sondages.

Plus encore que la stabilité fiscale réclamée par les entreprises, « le plus important c’est la stabilité politique », selon M. Darmanin.

Actualité économique sur cbanque.com