Wall Street en hausse, meilleur trimestre en dix ans pour le S&P 500

Wall Street a terminé en forte hausse vendredi et l’indice S&P 500 enregistré son meilleur trimestre depuis 2009, soutenus par les avancées commerciales et le plaidoyer en faveur d’une baisse des taux d’intéret d’un conseiller très influent de Donald Trump.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,82% à 25.928,68 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,78% à 7.729,32 points et l’indice élargi S&P 500 0,67% à 2.834,40 points. Ce dernier indice a progressé de 13,07% sur le trimestre.

Les indices se sont nettement ressaisis au terme d’une semaine plutôt morne sur les marchés, sur fond de craintes d’un ralentissement économique mondial marqué. Ils ont été aidés vendredi par des commentaires favorables de dirigeants américains après de nouvelles négociations entre Pékin et Washington sur le commerce, dans la capitale chinoise.

« Nous continuons sans aucun doute à faire des progrès, y compris au cours de ces discussions », a déclaré Larry Kudlow, l’un des principaux conseillers économiques de Donald Trump.

Ces pourparlers, qui visent à parvenir à un accord après plusieurs mois de bras de fer intense entre les deux plus grandes économies du monde, se poursuivront mercredi à Washington.

Larry Kudlow a également donné un coup de fouet aux indices dans les dernières minutes d’échanges, lorsqu’il a appelé la banque centrale américaine (Fed) à relever « immédiatement » ses taux d’intérêt de 50 points de base, soit de 0,50%, d’après des informations du média américain Axios.

« On ne veut pas mettre en danger » l’économie américaine, a-t-il ensuite affirmé à la chaîne financière CNBC.

La Fed, inquiète du ralentissement économique en Europe et en Chine, a fait prendre ces dernières semaines un net virage à sa politique, en affirmant qu’elle n’augmenterait finalement pas les taux cette année, après avoir envisagé deux hausses en 2019.

Avant cette décision, le président américain avait émis des critiques virulentes à l’encontre de la politique de resserrement monétaire de la banque centrale et de son président Jerome Powell.

– Lyft prend 8,74% –

« Le marché semble penser qu’il y a un certain alignement des politiques entre la banque centrale et l’administration Trump », a noté Nate Thooft de Manulife AM, présumant que la Fed pourrait être influencée par les positions de la Maison Blanche.

Le marché a également été rassuré vendredi par la progression du taux d’intérêt à 10 ans sur la dette américaine, surveillé comme le lait sur le feu depuis une semaine car il est le reflet des inquiétudes sur le ralentissement économique mondial.

Ce taux évoluait à 2,406% vers 21H00 GMT après avoir atteint jeudi 2,338%, son plus bas niveau depuis décembre 2017.

Fait marquant vendredi, Lyft, rival numéro un d’Uber aux Etats-Unis, a fini en hausse de 8,74% à 78,29 dollars pour son premier jour de cotation sur le Nasdaq vendredi, une des entrées en Bourse les plus attendues de l’année.

Parmi les autres valeurs du jour, American Airlines a pris 2,78%.

La compagnie aérienne a suspendu indéfiniment ses vols vers et en provenance du Venezuela jeudi après une suspension temporaire à la mi-mars, en raison des risques pour la sécurité que fait peser la crise institutionnelle dans le pays.

Morgan Stanley a gagné 0,27%. Le numéro deux de la banque américaine d’investissement va quitter le groupe, après trente années passées dans ses murs, a révélé la presse américaine jeudi soir. Un départ considéré comme une surprise.

La banque californienne Wells Fargo a perdu quant à elle 1,57% après que le groupe a annoncé jeudi le départ avec « effet immédiat » de son PDG Tim Sloan, à sa tête depuis octobre 2016. La banque se débat depuis des mois dans des scandales de pratiques commerciales douteuses.

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