Wall Street finit en forte hausse, espérant de nouvelles mesures de soutien

La Bourse de New York a fini nettement dans le vert mardi, à l’issue d’une séance en dents de scie, marquée par les résultats trimestriels de plusieurs grandes banques américaines et l’espoir de mesures supplémentaires de soutien à l’économie.

Son indice vedette, le Dow Jones, a grimpé de 2,13% à 26.642,59 points, enregistrant sa troisième progression de suite.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 0,94% à 10.488,58 points.

L’indice élargi S&P 500 a pris 1,34%, à 3.197,52 points, revenant quasiment au même niveau qu’en début d’année.

Selon des informations de presse, Démocrates et Républicains sont proches d’un compromis au Congrès pour voter de nouvelles mesures de soutien face à la crise liée à la pandémie de Covid-19.

« La promesse de mesures de stimulation budgétaire renforce les attentes économiques », observe Chris Low de FHN Financial.

Le plan pourrait inclure l’envoi de nouveaux chèques gouvernementaux aux résidents américains après les 1.200 dollars par personne déjà distribués au mois de mai, ainsi qu’une prolongation des allocations chômage hebdomadaires jusqu’en début d’année prochaine.

Selon Lael Brainard, gouverneure de la Fed, les aides publiques sont « vitales » pour permettre à l’économie américaine de traverser la crise du Covid-19, notamment en raison du risque d’une deuxième vague de contaminations et ses répercussions.

L’optimisme sur une relance s’est en tout cas confirmé sur la place new-yorkaise, où plusieurs valeurs cycliques, qui dépendent fortement des fluctuations de l’économie, ont terminé en hausse.

Cela a notamment été le cas du constructeur d’engins de chantier Caterpillar (+4,83%), qui fait partie du Dow Jones, et du fabricant de matériel agricole Deere & Company (+3,50%).

La séance de mardi a également été animée par la publication avant l’ouverture des résultats du deuxième trimestre de plusieurs grandes institutions bancaires.

JPMorgan Chase (+0,57%) et Citigroup (-3,93%) ont fait mieux que prévu entre avril et juin, mais les deux banques ont dû mettre d’énormes sommes de côté pour faire face aux impayés de leurs clients respectifs.

Wells Fargo (-4,57%), qui a pour sa part enregistré une perte nette de 2,4 milliards de dollars, a également dû provisionner 8,4 milliards de dollars pour se protéger face à une situation bien pire que prévue à cause de la pandémie.

Le géant du streaming Netflix et le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson se plieront également à cet exercice dans les prochains jours.

Au rang des indicateurs, les prix à la consommation sont repartis à la hausse en juin aux Etats-Unis, à +0,6%, après trois mois de recul en raison de la crise liée au Covid-19, selon l’indice CPI publié mardi par le département du Travail.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine s’établissait à 0,6217% vers 20H55 GMT, en hausse par rapport à lundi soir (0,6184%).

– Ford ressuscite le Bronco –

Parmi les autres valeurs du jour, Delta Air Lines (-2,65%) a enregistré une perte nette de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre mais a indiqué mardi qu’elle disposait de 15,7 milliards de liquidités à fin juin pour affronter les conséquences de la pandémie.

Son concurrent American Airlines a reculé de 0,52%. Selon la chaîne d’informations financières CNBC, le groupe va annoncer cette semaine à ses pilotes que certains d’entre eux pourraient prochainement être mis au chômage technique.

Ford est monté de 4,95% après avoir dévoilé lundi soir de nouvelles versions de son mythique 4×4 Bronco, espérant attirer une nouvelle génération d’amateurs plus de deux décennies après l’arrêt de la production de ce modèle.

Nokia a pris 3,35%. L’équipementier de télécommunications finlandais a annoncé le lancement d’un nouveau logiciel permettant aux opérateurs mobiles une mise à niveau de leurs systèmes de diffusion, de la 4G à la 5G, sans nécessiter une visite des infrastructures ou l’installation de nouveaux équipements.

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