La Bourse de New-York aura chuté de près de 1,5 % jeudi, plombée par la crise qui sévit en Ukraine. Si des gains avaient pu être enregistrés en début de séance, à la faveur de la publication d’indicateurs macro-économiques jugés favorables, la montée des tensions en Ukraine aura inversé la tendance.
Les ventes se sont en effet accélérées sur la place boursière à la suite de l’annonce de l’atterrissage d’avions de chasse américains F-16 sur une base aérienne située dans le centre de la Pologne, en vue de participer à des exercices militaires conjoints avec les forces polonaises.
Dimanche, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel et le ministre polonais Tomasz Siemoniak ont convenu lors d’un entretien téléphonique « que le déploiement d’une unité des forces aériennes américaines commencera(it) dimanche et s’achèvera(it) d’ici jeudi« . « L’unité sera composée de 12 avions F-16, d’avions de transport et de 300 soldats », avait alors précisé le porte-parole du ministère Jacek Sonta.
Ajoutant que les appareils arrivaient « à la demande de la Pologne dans le cadre d’un exercice militaire dont la tenue a été avancée et élargie et surtout dans une situation politique tendue à cause de la situation en Ukraine« .
Même démonstration de force de la part de la Russie : selon l’agence russe Itar-Tass, quelque 4000 parachutistes russes, 36 avions et 500 véhicules participent de leur côté à des manoeuvres dans la région de Rostov-sur-le-Don, près de la frontière ukrainienne. Six avions de combat Su-27 et de trois appareils de transport militaire sont déployés parallèlement en Biélorussie.
Les missions de reconnaissance de l’OTAN près de l’Ukraine se sont quant à elles intensifiées : des avions radar Awacs survolent la Pologne et la Roumanie, alors que des chasseurs F-15 et F-16 ont été envoyés en Pologne et en Lituanie.
Oleksander Tourtchinov, président par intérim de l’Ukraine, a affirmé quant à lui jeudi que des forces russes étaient concentrées aux frontières orientales du pays et se tenaient « prêtes à l’envahir« . Néanmoins, selon lui, les initiatives internationales sont à même de mettre fin à « l’agression russe » et d’écarter le risque de guerre. Ajoutant que les forces armées ukrainiennes avaient été placées en mode opérationnel.
Au final, l’indice Dow Jones aura cédé 1,41% à 16 108,89 points, tandis que le S&P-500chutait quant à lui de 1,17% à 1846,34 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 1,46% à 4260,42 points.
Les analystes s’attendent à voir les trois indices enregistrer une perte hebdomadaire après deux semaines de hausses consécutives pour le Dow Jones et le S&P 500, et cinq pour le Nasdaq.
Sources : AFP, Vif.be
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 13 mars 2014
A lire également :
. La Russie financièrement mise à mal par la crise en Ukraine
. Ukraine : rivalité Russie / Etats-Unis pour aides financières … et marché du gaz européen ?
