Wall Street quasiment stable, espérant une troisième séance de hausse

Wall Street était proche de l’équilibre mercredi en début de séance, les investisseurs espérant une troisième hausse consécutive en dépit de nouvelles données inquiétantes pour l’économie américaine.

Vers 14H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average, son indice vedette, reculait de 0,36% à 23.798,04 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’appréciait de 0,22% à 8.828,38 points.

L’indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, cédait 0,33% à 2.858,90 points.

« La Bourse est montée ces derniers jours car les mesures de confinement s’assouplissent », indique Christopher Low de FHN Financial.

« L’idée que les économies retournent à la normale après deux mois catastrophiques est séduisante pour les investisseurs », poursuit l’expert.

Les indicateurs reflètent toutefois les uns après les autres les lourds stigmates sur l’économie américaine de la crise liée au coronavirus.

Le travail dans le secteur privé aux Etats-Unis s’est ainsi effondré en avril, en raison des mesures de confinement pour endiguer la pandémie de nouveau coronavirus. Quelque 20,236 millions d’emplois ont été perdus, selon l’enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP publiée mercredi.

Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants qu’ils ne prennent pas en compte la totalité du mois, l’enquête s’arrêtant au 12 avril.

Vendredi, le ministère du Travail publiera son rapport mensuel sur l’emploi. Les économistes s’attendent à 28 millions d’emplois perdus dans les secteurs privé et public confondus.

– GM limite la casse –

Les résultats trimestriels des entreprises cotées au S&P 500 continuaient par ailleurs d’animer la Bourse new-yorkaise.

General Motors (GM), qui est parvenu à limiter les dégâts au premier trimestre en dégageant un bénéfice net de 247 millions de dollars, a dit espérer rouvrir ses usines aux Etats-Unis et au Canada le 18 mai. Son titre grimpait de 4,62%.

Disney a, lui, estimé mardi soir à 1,4 milliard de dollars l’impact de la crise sanitaire sur ses activités de janvier à mars, dont 1 milliard en lien avec les seuls parcs d’attraction et croisières. L’action du groupe montait toutefois de 1,46%.

L’éditeur américain de jeux vidéo Electronic Arts a déçu les investisseurs mardi soir avec des prévisions jugées trop faibles alors que le « Grand confinement » profite au secteur. A Wall Street, l’entreprise cédait 5,43%.

Plus de 70% des entreprises du S&P 500 ont déjà fait part de leur bilan de santé trimestriel.

Selon le cabinet d’analyse financière Factset, elles devraient afficher en moyenne un recul de leurs bénéfices d’environ 15% entre janvier et mars.

Parmi les autres valeurs du jour, Uber baissait de 3,76%. La plateforme de réservation de voitures avec chauffeur a annoncé la suppression de 3.700 emplois mercredi, environ 14% de ses effectifs, et son directeur général a renoncé à son salaire de base jusqu’à la fin de l’année.

Mardi, le procureur général de la Californie avait assigné en justice Uber et son concurrent Lyft (-4,20%), les accusant de considérer leurs conducteurs comme des travailleurs indépendants et non des salariés, les privant de droits sociaux comme le salaire minimum ou l’assurance maladie.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine progressait, s’établissant à 0,7221% contre 0,6619% mardi soir.

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