Flamanville 2: redémarrage du réacteur après 23 mois d'arrêt

Le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), arrêté pendant 23 mois pour une maintenance décennale, a redémarré dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé EDF.

« Le couplage définitif a pu être réalisé samedi à 04H25 », affirme la centrale sur son site internet.

Un « premier couplage » au réseau électrique avait été réalisé vendredi soir, permettant « d’amorcer une montée en puissance de 130 MW (mégawatts) ». Puis la turbine avait été arrêtée manuellement pour un « test ultime réussi ».

« Une montée progressive en puissance va désormais se dérouler au cours des prochains jours jusqu’à atteindre » la puissance maximale du réacteur, 1.300 MW.

Ce réacteur avait été arrêté le 10 janvier 2019 pour une durée prévue de 181 jours pour une maintenance décennale. Son redémarrage a été plusieurs fois repoussé, car il a fallu « réaliser (…) 80% d’activités supplémentaires (…) en superposition des 20.000 activités prévues dans le cadre de la maintenance », avait expliqué EDF. La crise du Covid-19 a pesé également.

Face au risque d’un nouveau report, EDF avait demandé de façon préventive au gouvernement une dérogation pour le cas où l’arrêt du réacteur numéro deux dépassait les deux ans. Il n’en aura pas besoin.

La loi prévoit en effet qu’une installation nucléaire ayant cessé de fonctionner pendant deux années consécutives est normalement considérée comme « définitivement arrêtée ».

Le réacteur 1 a pour sa part été arrêté le 18 septembre 2019 en raison de problèmes de corrosion et son redémarrage est actuellement prévu pour le 31 janvier prochain après plusieurs reports.

A côté des réacteurs 1 et 2 de Flamanville, EDF construit l’EPR, qui connaît lui aussi de nombreux retards et surcoûts et devrait entrer en service en 2023.

Selon EDF, 44 des 56 réacteurs en service en France sont désormais actuellement disponibles.

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