Grandeur et décadence à la Bourse de Paris en 2014

En premier lieu, les doutes sur le dynamisme de la croissance au niveau mondial, associés à la forte baisse du prix du baril en fin d’année, ont pesé sur le secteur pétrolier et parapétrolier.

A l’inverse, certains secteurs s’en sont plutôt bien sortis à l’image des télécoms, comme l’illustrent les parcours d’Orange et Numericable-SFR.

De leur côté, les valeurs défensives ont signé une bonne année grâce à leur présence à l’international dans un contexte de croissance molle en zone euro, comme Pernod Ricard.

Le luxe s’en sort bien, les bancaires mitigées

Le luxe parvient aussi à tirer son épingle du jeu malgré le ralentissement de l’économie en Chine.

Enfin, le secteur bancaire signe une performance mitigée et a notamment été ébranlé par la sanction record infligée à BNP Paribas aux Etats-Unis.

Les cinq plus fortes hausses de l’indice SBF 120 (au 19 décembre à la clôture):

– Genfit (société de biopharmaceutique): +263,20% à 37,01 euros, après une augmentation de capital notamment destinée à développer un produit dédié au traitement des affections hépatiques liées au diabète.

– Montupet (équipementier automobile): +107,84% à 66,80 euros grâce à l’affichage de perspectives de croissance encourageantes pour 2015 et au-delà.

Orange (opérateur téléphone): +58,28% à 14,24 euros, car le groupe est sur le point de finaliser la vente de sa filiale britannique EE, co-détenue avec Deutsche Telekom.

– Soitec (producteur de matériaux semi-conducteurs): +48,59% à 2,11 euros après avoir confirmé son objectif d’un retour à une marge opérationnelle positive sur 2015-2016.

– Ingenico (fabricant de terminaux de paiement): +46,48% à 85,37 euros, après avoir confirmé son objectif de croissance sur 2014 et relevé celui de sa rentabilité opérationnelle.

Les cinq plus fortes baisses:

– Gameloft (éditeur de jeux vidéos): -57,63% à 3,47 euros, pénalisé par l’absence de nouveaux lancements et le report de sorties de jeux.

– CGG (groupe de services pétroliers): -57,25% à 5,38 euros, pâtissant du retrait de son offre de rachat par un autre gros concurrent du secteur (Technip), tout en ayant souffert de la chute des prix du pétrole.

Areva (groupe nucléaire public): -49,68% à 9,56 euros, confronté à des difficultés financières et opérationnelles ainsi qu’à l’atonie du marché de l’atome.

Vallourec (fabricant de tubes sans soudure): -43,26% à 22,47 euros, souffrant des difficultés de son grand client brésilien Petrobras qui l’avaient contraint à abaisser dès juin ses objectifs et également de la baisse des cours du brut en fin d’année.

– Tarkett (spécialiste des revêtements de sols): -38,04% à 17,67 euros, pénalisé par la chute de ses ventes notamment en Russie.


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