La Bourse de Paris se stabilise sans quitter des yeux le pétrole et la Fed (-0,08%)

La Bourse de Paris a débuté à l’équilibre mardi (-0,08%), les tensions prégnantes au Moyen-Orient et leur impact sur les cours du pétrole alimentant la prudence sur un marché qui attend par ailleurs une réunion de la Fed.

A 09H17 (07H17 GMT), l’indice CAC 40 perdait 4,35 points à 5.597,88 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,94%.

Les indices européens sont « dans l’attente d’avoir plus d’informations sur la situation au Moyen-Orient après les attaques de drones sur les installation saoudienne d’Aramco » et à la veille de l’issue d’une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine, où son patron Jerome Powell, « devrait, à contrecoeur, baisser les taux » directeurs, ont résumé les experts de Mirabaud Securities Genève.

« Le pétrole restera le catalyseur clé », a estimé pour sa part Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

« L’incertitude géopolitique n’est certes pas nouvelle au Moyen-Orient, toutefois même au regard des standards récents, la forte poussée des cours dans la foulée de l’attaque » en Arabie saoudite « a été historique », a-t-il poursuivi.

Le prix du Brent coté à Londres a enregistré la plus forte progression de son histoire lundi, en clôturant en hausse de 14,6%. Mardi matin, les cours étaient en très léger recul.

Les derniers développements resteront particulièrement surveillés aujourd’hui, d’autant que les États-Unis semblent prêts à riposter après des attaques « sans précédent », qui ont réveillé la crainte d’une confrontation militaire avec l’Iran, mis en cause plus ou moins directement par Washington et Ryad.

« Les investisseurs craignent un choc pétrolier qui pourrait potentiellement impacter l’économie mondiale au même titre qu’une escalade des tensions commerciales », ont souligné les experts de Mirabaud.

Côté commercial, un vice-ministre chinois des Finances se rendra mercredi en visite aux États-Unis afin de préparer les négociations commerciales bilatérales prévues début octobre, confirmant la tournure plus positive prise récemment par ce dossier.

Du côté des indicateurs, le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers allemands en septembre est attendu, tout comme aux États-Unis la production industrielle en août.

La journée sera par ailleurs marquée par le début d’une réunion de la Réserve fédérale américaine, pour laquelle les investisseurs tablent massivement sur un abaissement des taux directeurs.

En desserrant la vis monétaire, la Banque centrale américaine (Fed) devrait surtout chercher à se prémunir contre les risques de ralentissement liés aux tensions commerciales et à la perte de vitesse en Europe, car côté américain, la croissance reste solide jusqu’ici.

Secteur pétrolier en ordre dispersé

En matière de valeurs, les pétrolières évoluaient en ordre dispersé après leur bond de la veille dans le sillage du brut.

Total gagnait 1,48% à 48,52 euros, mais TehcnipFMC perdait 1,93% à 23,33 euros, tandis que Vallourec était stable à 2,83 euros ou GTT en hausse de 0,52% à 87,65 euros.

Capgemini évoluait à l’équilibre (-0,09% à 107,30 euros). En pleine expansion avec l’achat en cours d’Altran, le groupe a annoncé la nomination d’Aiman Ezzat, qui prendra en mai 2020 le poste de directeur général du groupe dont Paul Hermelin restera président.

Virbac profitait à plein pour sa part (+14,32% à 194,80 euros) d’un bénéfice net en forte croissance au premier semestre, les effets de la réforme fiscale aux Etats-Unis ayant notamment été digérés par la société qui bénéficie par ailleurs de bonnes performances mondiales.

ADP grappillait 0,06% à 160,20 euros après l’annonce d’un trafic des aéroports parisiens en août en hausse de 1,5% sur un an, avec 10,4 millions de passagers et une belle progression à Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) qui compense un recul à Orly, en travaux.

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